Depuis le début de cette semaine, des bouchons monstres ont tendance à se former sur le boulevard central traversant la localité de Chorfa qui est en fait un tronçon de la RN15, reliant Bouira à Tizi-Ouzou. En effet, la circulation est fortement perturbée et surtout congestionnée, ce qui crée des bouchons interminables et dans les deux sens.
Ces bouchons s’allongent sur une centaine de mètres plongeant ainsi les automobilistes dans l’enfer de la circulation. Déjà ce tronçon est connu pour un ralentissement du trafic mais depuis la veille du mois de Ramadhan, la situation s’est davantage corsée pour mettre dans tous leurs états des centaines d’usagers empruntant cette route. À l’origine de cet état de fait, l’énorme marché informel de fruits et légumes installé aux abords de la route et aussi et surtout la forte affluence de citoyens sur ce site.
En effet, ils sont des dizaines d’intervenants à avoir installé des étals et des boutiques de fortune pour proposer fruits, légumes et parfois volaille aux automobilistes de passage. Le négoce s’effectue dans une anarchie indescriptible. Car d’un côté, il y a ces dizaines d’automobilistes qui se garent à même la chaussée pour effectuer leurs emplettes et de l’autre côté, il y a tous ces intervenants qui squattent chaque jour un peu plus les espaces dédiés aux voitures.
En effet, après avoir squatté tous les trottoirs du boulevard sur des dizaines de mètres, voilà que depuis le début du mois de Ramadhan, certains intervenants ont grignoté un peu plus d’espaces et surtout une partie du bitume où ils entreposent cageots et autres cartons de fruits et légumes. Du coup, les automobilistes essayent tant bien que mal de se frayer un chemin entre les caisses entreposées à même le bitume. En plus des embouteillages qui se forment à longueur de journée, il y a les dangers d’accident qui guettent les passants.
Car des dizaines de citoyens, parfois des vieilles femmes et des vieux qui se rendent dans ce marché traversent la route sans se soucier du danger d’accident. Le site grouille de monde surtout en début de matinée et en fin de journée avec des dizaines d’usagers stationnés à hauteur des étals et des nombreux citoyens qui s’y agglutinent autour. Cette situation oblige donc les automobilistes à ralentir rallongeant un peu plus les bouchons. À cette anarchie vient s’ajouter une pollution à grande échelle provoquée par l’amoncellement des denrées pourries laissés sur place. Ce qui finit par donner une image hideuse au site et à la ville. Ce décor risque de perdurer durant tout ce mois de Ramadhan et les usagers devront donc prendre leur mal en patience.
D. M.