En attendant l’eau de Tichy Haf

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La population de la commune d’Ighram, sur les hauteurs d’Akbou, est soumise à une diète hydrique.

Pénurie oblige, l’APC opère une restriction sévère pour la distribution de ce liquide vital. «Le volume d’eau pompé à partir du forage situé sur le lit de la Soummam est en-deçà de nos besoins, ce qui ne nous laisse pas d’autre alternative que de restreindre la distribution», a expliqué Madjid Hamidouche, premier magistrat de la commune. «En période hivernale, les foyens sont alimentés à raison d’une fois tous les 3 à 4 jours et durant la saison estivale, période pendant laquelle la consommation des ménages augmente, alors que le débit marque le pas, la fréquence de distribution de l’eau passe à une fois par semaine, au mieux», a-t-il poursuivi. Cette situation peu reluisante a été confirmée par bon nombre de citoyens de la commune, qui décrivent «une pénurie chronique» d’eau. «L’eau a toujours été une denrée rare.

Donc, une préoccupation quotidienne. L’approvisionnement pose un sérieux problème, car les quantités disponibles dans le réseau de distribution sont moindres», a affirmé un citoyen du village Tizi Maâli. «Avec le temps, nous avons fini par apprendre à vivre avec cette pénurie. On se débrouille pour faire des réserves, en recourant à des sources alternatives d’approvisionnement», a témoigné un villageois de Tighilt Makhlouf. Des habitants du village Tazaghart, pour leur part, ont assuré que la situation est exacerbée par les fuites itératives du réseau de distribution, le gaspillage et les piquages. Les perspectives de voir la distribution s’améliorer restent tributaires de l’eau de Tichy Haf, dont le projet d’adduction vient d’être lancé, a-t-on appris. «Une fois concrétisé, ce projet permettra de régler de façon définitive le problème de l’eau à Ighram. A charge pour les autorités de bien gérer cette ressource et aux consommateurs que nous sommes de ne pas la gaspiller», a fait savoir un habitant du village Irsen.

Nacer M.

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