En attendant l’ouverture de pistes agricoles

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La commune d’Ighil Ali a un relief accidenté. Située en zone montagneuse, cette localité n’est guère facile d’accès en dehors des sentiers battus. La pratique de l’agriculture, entre autres, se fait aux forceps par les paysans, car la majorité des glèbes sont difficilement accessibles étant donné qu’elles ne sont pas traversées par les pistes agricoles. Celles-ci restent insuffisantes, en dépit de tout ce qui a été entrepris par les différents exécutifs communaux qui se sont succédé à la tête de l’APC.

Cet état de fait a poussé bon nombre de Comités de village à cotiser, afin d’ouvrir quelques centaines de mètres de pistes, histoire de rapprocher les propriétaires de leurs terres. Et comme nous sommes en pleine campagne d’olivaison, le besoin en pistes agricoles se fait ressentir de façon accrue, sachant que les cueilleurs doivent acheminer leurs récoltes à bord de véhicules.

Mais sans ces pistes, leur tâche devient compliquée. Néanmoins, les bêtes de somme viennent cahin-caha à la rescousse des paysans, même si elles sont loin de rivaliser avec les véhicules qui chargent plus de récoltes et les transportent rapidement. Ainsi, à pareille période, les baudets, les ânes et autres bêtes de bâts sont très remarqués dans ces contrées perchées. Ces animaux domestiques parcourent monts et vaux et supportent toute épreuve. Par ailleurs, il faut relever que dans cette localité traversée par des monts dentelés et des précipices vertigineux, la cueillette des olives ne se fait malheureusement pas sans dangers, car les oliviers plantés dans les endroits escarpés et difficiles d’accès représentent un péril pour les cueilleurs.

De ce fait, dans les vergers oléifères du chef-lieu d’Ighil Ali mais aussi à Tabouâanant, Zina, El Kelâa, Tazla et bien d’autres, les villageois sont contraints de s’attacher à l’aide d’une corde pour ne pas se retrouver au fond du ravin. Malheureusement, chaque année, durant la campagne d’olivaison, il est enregistré des cas de chute occasionnant souvent des fractures et de graves blessures. «Si la cueillette des olives dans les localités à terrains plats est une partie de plaisir, chez nous, à Ighil Ali, c’est vraiment la galère, car les oliviers sont plantés sur les flancs abruptes des collines, où il n’est pas du tout facile de récolter les olives ! Déjà, on trouve des difficultés à mettre les filets sous les oliviers et on doit aussi s’ingénier pour ne pas laisser dégringoler les olives au fond du précipice», a souligné un habitant d’Ighil Ali.

Syphax Y.

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