«On est 1ers en matière de consommation du budget»

Partager

Le maire de Tizi N’Berber, M. Louanes Mouhli, élu sur la liste du RND, revient dans cet entretien sur le projet du gaz de ville qui accuse un retard de plus d’une année et aussi sur ses réalisations depuis qu’il est à la tête de cette municipalité, un bilan qu’il juge satisfaisant.

La Dépêche de Kabylie : En matière de consommation des crédits, votre commune est parmi les premières, mais le projet de gaz de ville tarde à se concrétiser sur le terrain. Pourquoi ?

Nous sommes la première commune à l’échelle de la wilaya avec un taux de consommation de 94%. On aurait pu atteindre les 100% s’il n’y avait pas un projet bloqué par les travaux de branchement au réseau de gaz de ville. La défaillance d’une entreprise qui avait pris en charge trois des cinq lots nous a globalement pénalisés. Sinon, le premier lot, raccordant les localités d’Aaroussa, Medkour et le centre-ville, est terminé et il ne reste que sa mise en service. Pour ce qui concerne les autres lots, l’entreprise défaillante a renforcé ses chantiers. Pour les lots 2 et 3, les branchements sont en train de se faire. Il ne reste que moins d’un kilomètre pour le gros diamètre et idem pour les lots 4 et 5 dont il ne reste que le gros diamètre. Il est prévu que le projet soit mis en service, dans sa totalité, au début de l’été prochain. C’est-à-dire avec un retard d’une année.

Qu’en est-il du projet de l’hôpital de 40 lits ?

Le dossier a été déposé au ministère des Finances. Nous avons eu l’accord de principe et nous attendons la libération du projet comme tous les autres projets gelés provisoirement.

Entre-temps, la polyclinique du centre-ville fonctionne en H24…

Oui, et avec un service des urgences qui a sauvé beaucoup de vies. Par le passé, les gens étaient obligés de faire plusieurs kilomètres jusqu’à Aokas pour une simple prestation. Il faut dire que c’est avec la mise à la disposition de cette structure, par les services de l’APC, d’une ambulance, d’un chauffeur et des agents de gardiennage qu’on a pu avoir le service des urgences. En plus de cela, la polyclinique d’Imdane, distante de quelques kilomètres, a son laboratoire d’analyses et les locaux y existants sont aménagés en appartements pour les médecins. C’est ce qui a fait de cette structure un hôpital de jour avec un service de radiologie. Donc, en attendant la réalisation d’un hôpital, les deux polycliniques et les unités de soins réparties à travers les localités de la commune répondent aux besoins de la population.

Et pour ce qui est du réseau routier ?

Hormis deux ou trois sentiers, toutes les bretelles et les placettes publiques ont été bétonnées en puisant des PCD et du budget de wilaya. Pour ce qui est de la route menant d’Iguer Oulmou à Imdane, sur une distance de trois kilomètres, nous attendons l’achèvement des branchements individuels en gaz de ville pour procéder à son revêtement. C’est une enveloppe de près de deux milliards et demi. Il y a aussi le projet de la route menant de Timeêrest à Bouamara, laquelle aboutira à Aït Tizi, dans la daïra de Bouandes, wilaya de Sétif, qui est en voie de réalisation. Il y a déjà un tronçon de cinq kilomètres qui a été élargi et il en reste cinq autres. Une enveloppe d’une dizaine de milliards a été dégagée, laquelle nécessitera une rallonge qu’on puisera des autres programmes pour répondre à la fiche technique qui est de 17 milliards de centimes. Ce raccourci, une fois réalisé, désenclavera une douzaine de villages et permettra de faire une dizaine de kilomètres d’Aokas à Ighil Ouis au lieu des 31 kilomètres actuels. Pour ce qui est de la réhabilitation de la route intercommunale menant du village Tala Khaled, relevant de la commune d’Aokas, jusqu’au centre-ville de Tizi N’Berber via Timeêrest, une fiche technique pour le tronçon de Tizi N’Berber jusqu’à Timeêrest a été établi et ce projet sera réalisé sur les PCD de 2017.

Vous avez aussi réalisé des logements en plus des aides dans le cadre du Fonal…

Nous avons eu un nombre important d’aides dans le cadre du Fonal mais malheureusement, les citoyens rencontrent des contraintes au niveau des services de la subdivision du logement de la daïra d’Aokas. Ces derniers ne font pas le suivi nécessaire pour percevoir la deuxième tranche et achever leurs habitations. Pourtant, les nouvelles dispositions en la matière tendent vers la facilitation. Je reçois beaucoup de citoyens qui protestent. Le cas le plus flagrant est ce citoyen qui a réalisé les poteaux et dalles jusqu’au premier étage sans qu’on daigne lui attribuer la deuxième tranche. Pour ce qui est des logements sociaux, en plus des 40 logements réalisés au lieu-dit les Trois chemins et attribués, nous avons entamé deux autres projets de 50 logements à Agueni Messaoud, lequel est en voie d’achèvement et de 30 logements à Bourbia pour lequel l’entreprise a été désignée et attend l’ODS de démarrage des travaux.

Le siège de votre APC a été également aménagé ?

Nous avons procédé à l’extension du siège de l’APC en injectant une enveloppe de quatre milliards de centimes. Aujourd’hui, notre siège est spacieux avec un grand service d’état civil, un autre pour la biométrie et beaucoup de bureaux. Nous avons amélioré les conditions de travail du personnel et les conditions d’accueil des citoyens.

En matière d’éclairage public, votre commune est bien nantie…

Depuis notre arrivée à la tête de l’APC, nous avons réalisé près d’un millier de lampadaires avec supports à travers l’ensemble des localités de la commune. Il ne reste que quelques villages, dont les travaux sont en cours.

Pour conclure, comptez-vous vous représenter aux élections ?

Pour le moment, je n’y pense même pas. Je m’attelle à achever comme il se doit mon actuel mandat.

Interview réalisée par A. Gana

Partager