Le conflit opposant les travailleurs à leur employeur, le groupe algéro-turc ONE, est en passe de règlement, après un mois de grève qui a paralysé le chantier.
C’est lundi dernier que les choses ont commencé à se dénouer, bien que la veille, une vingtaine de travailleurs soient appelés devant les tribunaux de Draâ El-Mizan et de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. Ce jour-là, leurs collègues ont multiplié leurs actions de protestation sur tous les chantiers allant du PK 0 au PK 48 entre rassemblements et fermetures de base de vie. Le lendemain, ils ont fermé toute la journée leur base de vie sise à Draâ El-Mizan.
Une délégation des grévistes a été reçue par les responsables concernés. » Nous avons agi pacifiquement. D’ailleurs, juste après la fin des discussions, nous avons libéré les lieux pour permettre aux engins des entreprises d’entrer et de sortir de la base. Quant à nos revendications, elles ont été presque satisfaites.
Le seul point qui reste à obtenir est le préavis de trois mois que nous exigeons pour tout licenciement ou fin de contrat. Pour ce point plus précisément, nos interlocuteurs ont répondu qu’ils devraient tout d’abord avoir l’accord de leurs patrons en Turquie. D’ailleurs, les responsables devaient se rendre en Turquie hier (samedi). D’après leurs dires, la réponse sera rendue ce mardi.
Et nous attendons aussi pour le même jour le verdict par rapport à nos camarades traduits en justice pour entrave à la bonne marche des travaux sur les chantiers et agressions contre nos homologues turcs. Deux griefs que nous rejetons parce que ce ne sont là que des intimidations pour qu’on abandonne notre grève », confiera un représentant de la délégation reçue par les responsables du groupe. En tout cas, selon d’autres informations, il serait probable que la reprise ait lieu dès mardi prochain.
Il est aussi à rappeler que ces travaux exigent de leurs employeurs le relèvement du salaire de base, la prime de risques, l’amélioration des repas servis à la cantine et surtout un préavis de trois mois avant chaque licenciement ou fin de contrat afin que le licencié reçoive trois mois de salaire pour chaque année travaillée au sein du groupe. Le projet est à sa cinquième année.
Pour sa livraison, selon l’ex ministre des travaux publics, en visite sur les chantiers l’année dernière; elle est prévue pour le mois de mars 2020, délai que d’aucuns estiment impossible pour le taux de réalisation encore insuffisant d’une part, et d’autre part, à cause de toutes ces entraves auxquelles fait face le groupe ONE pour mettre fin, entre autres, à ces grèves répétitives et aux oppositions dont certaines ne sont pas encore levées.
Amar Ouramdane