Et si c’était une panne banale ?

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Les habitants de Tazrout sur les hauteurs de la ville de Draâ El Mizan se plaignent de l’éclairage public défectueux dans leur village.

«À Tazrout-centre ou encore à Tazrout Aouaoudha et dans les hameaux environnants, nous souffrons quotidiennement de l’éclairage public défectueux qui nous cause énormément de désagréments, notamment en cette période hivernale. Il fait nuit tôt et vers 8h00, le jour ne s’est pas encore levé. A cet effet, nos enfants ne sortent plus seuls de peur d’être attaqués par les chiens. Alors, nous devons trouver une solution pour les accompagner à l’école», a indiqué un habitant de Tazrout-centre. Pour notre interlocuteur, l’éclairage public est mal réglé. «En principe, il devrait être muni d’une minuterie pour s’allumer automatiquement à partir de 18h00 et s’éteindra vers 8h00. Mais ce n’est guère le cas. Parfois, il s’éteint à 20h00 et ne se rallume que vers minuit pour s’éteindre de nouveau à 4h00. Nous n’avons rien compris. D’ailleurs, nous interpellons les services concernés, afin de se déplacer sur les lieux pour détecter la panne», a-t-il expliqué.

D’autres habitants confient qu’à cause de cette défection, plusieurs oléiculteurs ont vu leurs sacs d’olives volés en pleine nuit. «Impossible de sortir même si on entend du bruit parce qu’on ne peut pas faire face à des malfaiteurs à mains nues. Et puis, n’oubliez pas que notre localité a été la plus touchée durant la décennie noire. Il y a même eu des éleveurs, dont les bêtes ont été volées», a raconté un autre habitant. Par ailleurs, nos interlocuteurs ont signalé que les lampes grillées n’ont pas été remplacés. «Dans plusieurs hameaux, l’éclairage public fait défaut depuis des années à cause des lampes grillées. Ces cas ont été signalés, mais il n’y a eu aucune réaction de la part des services concernés», a souligné un autre citoyen.

Les habitants de cette zone estiment également qu’ils ont été oubliés par les autorités. «Notre localité est un peu délaissée par rapport aux autres villages, même si nous avons bénéficié du gaz naturel. Il faut aussi rappeler que beaucoup de hameaux ont été abandonnés par leurs occupants durant les années de terrorisme. Aujourd’hui, ils ne sont pas encouragés à y revenir», a-t-il conclu. Il est utile de mentionner que la route menant vers cette localité à plus de 800 m d’altitude n’est guère sécurisée. Et pour cause. Elle n’est pas dotée d’accotements. D’ailleurs, les automobilistes trouvent énormément de difficultés pour passer par certains endroits rétrécis. «Quand deux véhicules se croisent, il est difficile de se frayer un espace parce qu’il n’y a pas d’accotements. Il faut que les services des travaux publics trouvent une solution à ce problème, d’autant plus que cette voie mène non seulement à Draâ El Mizan mais aussi à Tizi Ghennif. C’est un chemin intercommunal», a tenu à préciser un transporteur de voyageurs.

Amar Ouramdane

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