"La constituante : Un deuxième accident démocratique”

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Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR), Amara Benyounes, était l’invité hier, de l’émission “Opinion et conviction” de la radio chaîne 3, où il est revenu sur plusieurs points relatifs à son parti et à l’actualité politique du pays.

Tout de go, Amara Benyounes a affirmé que sa formation compte se présenter aux prochaines élections législatives, étant convaincu que l’UDR aura son agrément dans les prochains mois. L’orateur se dit, même, convaincu que son parti fera parler de lui dans un proche avenir. Pour Benyounes, l’UDR finira par avoir une place sur l’échiquier politique national appelé selon lui, à se reconstituer. « Les partis politiques actuels ont perdu de leurs représentativité », dit-il, la preuve en est, pour lui, la faible adhésion aux différentes manifestations initiées par ces derniers. Il a voulu comme exemple les marches organisées au début de l’année, lesquelles n’ont par réussi à mobiliser les foules. Pour l’orateur, ces partis ont été désertés par leurs militants à cause de l’absence de démocratie au sein de leurs structures. « l’UDR est peut-être le seul parti où le secrétaire général ne nomme aucun responsable au sein de ses structures, les responsables sont élus », précisa t-il. « La politique autrement », c’est le slogan prôné par l’UDR, affirme l’orateur, afin de conquérir sa place sur la scène politique. Questionné sur le projet que son parti nourrit, Benyounes estime que celui-ci apporte un projet moderniste, basé sur des principes progressistes et démocratiques. Le principal souci de l’UDR, selon son SG, c’est de barrer la route aux intégristes islamistes. Pour se faire, Benyounes a réitéré son refus pour la constituante, il indique qu’il est nécessaire de procéder à la révision de la constitution. « Il est certain que Bouteflika ne proposera pas une chariaâ comme constitution », affirmant, dans le même sillage, que la constituante pourrait être un chance pour les islamistes afin de prendre le pouvoir, ce qui amènera le pays à revivre la même situation que celle de 1991. Pour Benyounes, l’Algérie n’est pas sortie de la crise avec les islamiste et que le risque que ces dernier accèdent au pouvoir existe toujours. Pour barrer la route à ces derniers, l’invité de l’émission « Opinion et conviction, tout en affirmant que le but de chaque parti politique est d’accéder au pouvoir, préconise d’opter pour des alliances au sein du clan dit démocratique. Invité à se prononcer sur le système politique pour lequel l’UDR opte, Benyounes dira que dans la situation actuelle, le semi présidentialisme est le plus indiqué avec un équilibre entre les prérogatives du président et du chef du gouvernement. Aussi, Benyounes, qui affirme que sa formation n’a pas de couleur socialiste, se dit pour l’abrogation du code de la famille qui constitue, pour lui, une honte.

M.O.B

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