“Ne touchez pas à Aït Ahmed”

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Nacer Mehal a réagi aux propos d’une journaliste de Radio internationale qui s’est attaquée au président du Front des Forces Socialistes.

Le Ministre de l’information et de la communication a qualifié les propos d’une journaliste de la Radio international, comparant Aït Ahmed, le président du FFS, à Kadhafi, «d’inadmissibles», d’«impair» et d’«erreur». De son coté Toufik Khelladi, Directeur général de la radio algérienne, a estimé que le «dossier et clos» et des sanctions ont été prises à l’encontre de la journaliste en question.

Interrogé par La Dépêche de Kabylie sur les propos tenus par une journaliste de Radio internationale, qui a «osé» faire une comparaison entre le leader du Front des Forces Socialistes (FFS), M. Hocine Aït Ahmed, à Mouammar El Kadhafi, disant, en présence de Karim Tabou secrétaire national du FFS, que «Aït Ahmed est pire que Kadhafi, puisque il dirige le FFS depuis 48 ans», le ministre de l’information et de la communication, M. Nacer Mehal, a tenu hier, au cours du point de presse animé en marge de la cérémonie du lancement des programmes de la radio régionale de Tizi-Ouzou, à dénoncer cet impair, et de la «plus forte des manière». Avouant avoir pris connaissance de l’affaire, le ministre a indiqué qu’il est évident que la «journaliste a commis plus qu’une erreur, une faute ou un impair», ajoutant qu’il «regrette complètement cet incident» qui est, a-t-il précisé «clos», puisque le premier secrétaire du FFS a eu une discussion avec le directeur général de la radio algérienne. «Je suis l’un des partisan du respect total pour les figures historiques de notre pays. Hocine Aït Ahmed en fait totalement partie». M. Mehal insistera sur le fait que Hocine Aït Ahmed, leader historique de l’opposition en Algérie, a «beaucoup donné pour le pays. Il a beaucoup servi le 1er novembre 1954. Je suis ici pour renouveler la parfaite considération que j’ai pour Aït Ahmed. Il y a des symboles qu’on n’a pas le droit de toucher. On peut ne pas être d’accord avec eux, mais il ne faut jamais les toucher. Malheureusement ça a existé». Le Ministre fera savoir, dans le même sillage, qu’«il y a des frontières qu’il ne faut pas dépasser, notamment à l’égard des hommes qui ont tant donné pour la Révolution du 1er Novembre que nous célébrons ici même à Tizi-Ouzou», précisant qu’il a demandé au directeur général de la radio algérienne de prendre les mesure nécessaires «J’ai demandé des sanctions» au directeur de l’ENRS pour que «ça ne se reproduise plus», a encore déclaré M. Mehal. De son coté le directeur general de la radio algérienne, M.Toufik Khelladi, a indiqué sur la même affaire, que «M.Tabou a immédiatement réagi sur le plateau, si on doit retenir des choses, on retiendra l’impair de la journaliste et la réponse immédiate, vraie et juste, de M.Tabou.», jugeant que l’administration, dans cette affaire, «a fait son travail». Il faut dire que les déclarations de la journaliste de Radio international ont soulevé un tollé général, notamment sur les réseaux sociaux. Le FFS avait, pour rappel, dénoncé de son coté les même propos.

Omar Zeghni

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