La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous nous dresser un état des lieux de la maladie du diabète au niveau de la wilaya ?
Pr Salah Mansour : Nous n’avons, malheureusement, pas de statistiques au niveau de notre wilaya. L’étude de prévalence est indispensable. On est entrain, justement, de former un noyau de médecins, de partenaires de laboratoires, la DSP…pour pouvoir faire cette étude. Deuxièmement, au niveau de notre wilaya, il y a des choses qui se font à ce niveau à l’image du système de réseau mis en place il y a trois ans. Il s’agit d’un réseau de pris en charge du diabète, avec la direction de la santé publique, notamment avec le Dr Bellala. On a identifié des généralistes dans la périphérie et dans les villages de Tizi Ouzou. Une trentaine de centres font actuellement la consultation en diabétologie. Ce sont des antennes périphériques qui prennent en charge les diabétiques et, quand il y a un problème, il y a une unité centrale au niveau du service interne du CHU de Tizi-Ouzou qui intervient.
Le diabète est devenu, de par sa récurrence, la hantise de la population …
C’est la multiplication des cas de diabète au sein de la société qui a créé justement, cette hantise. La hantise du diabète et la peur qui l’accompagne sont liées surtout au risque d’amputation.
Y a-t-il suffisamment de moyens pour une réelle prise en charge des diabétiques au niveau du CHU de Tizi-Ouzou ?
La prise en charge du diabète ne relève pas uniquement du CHU. Le
CHU est là pour prendre en charge le malade. Mais toute la société doit intervenir pour lutter contre le fléau. Si je vous dis qu’il faut une activité physique, cela sous entend qu’il faut, au préalable, préparer des espaces adéquats, stades et aires de jeux, entre autres.
Quels conseils pourriez-vous donner aux lecteurs pour se prémunir contre cette maladie ?
Le premier conseil est indéniablement l’activité physique, notamment la marche. Aussi avoir un bon régime alimentaire et éviter l’alcool qui est un fléau dévastateur.
Propos recueillis par A. Z.