«On n’a pas de spécialistes à vous affecter !»

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Poursuivant son périple à travers les communes de sa wilaya, le premier magistrat de Béjaïa, M. Ahmed Hamou Touhami, s’est rendu, dans la journée du lundi, dans la commune d’Ait R’zine où il a, entre autres, procédé au lancement de trois chantiers de réfection de chemins communaux, visité des établissements scolaires ainsi que la polyclinique de Guendouz. En procédant à l’inspection des équipements de cette structure sanitaire, le wali a déploré le fait qu’ « une radio flambant neuf, qui a coûté très cher à l’Etat, continue, depuis plus de deux ans, à moisir dans son carton, pendant que des malades de la commune se déplacent jusqu’à Akbou ou Tazmalt pour se faire radiographier ».

Le DSP, présent, invoque le fait que la polyclinique ne dispose pas de technicien qualifié pour manipuler l’appareil, « c’est un personnel rare, qui refuse de travailler dans les zones rurales comme Ait R’zine », dira-t-il.

A un citoyen, membre d’une association de la commune, qui voulait mettre à profit la présence des autorités pour demander l’installation au niveau de la polyclinique d’une permanence médicale, la réponse du directeur de la Santé de wilaya tombe comme un couperet : « Nous ne pouvons pas mettre en place une permanence médicale à Ait R’Zine. Cela nécessitera, en plus du personnel qui existe déjà quatre médecins et huit infirmiers.

Où trouver quatre médecins qui accepteraient de travailler dans une zone rurale comme Ait-R’Zine ? Nous avons les postes budgétaires, mais les médecins sont devenus une denrée très rare pour les zones rurales».

A son arrivée au chef-lieu de la commune, le premier responsable de la wilaya a reçu dans les locaux de la mairie les membres de la société civile. Les questions ont tourné essentiellement, autour du renforcement de l’AEP par un forage, auquel il manque le raccordement, mais qui serait pris en charge pour l’année 2012, de l’indemnisation des citoyens expropriés, de la réfection de l’assainissement pour le chef-lieu communal, de l’aménagement urbain. Sur ce dernier sujet, les citoyens ont étalé leur étonnement de voir les trottoirs réalisés avec du carrelage, d’un côté et du béton, de l’autre.

L’explication qui leur a été donnée, est que « tant que les terrassements ne sont pas faits pour le passage des canalisations du gaz, on ne peut faire un travail fini ». Parmi les autres sites visités par le wali, on peut retenir l’école primaire Amirouche, où le wali a exigé la mise en chantier, en urgence, des quatre classes prévues dans le cadre de l’extension pour la rentrée scolaire prochaine. Au chantier de construction du nouveau CEM, dont l’état d’avancement tourne entre 60 et l’ouverture prévue pour la rentrée de septembre prochain, la wali a exhorté les responsables d’accélérer les travaux, tout en insistant sur les délais et les engagements pris par les responsables du chantier.

Concernant les chemins communaux, il s’agit de trois chantiers (Handis, Ichoukar et Tizi Alouane) qui sont lancés en même temps, pour une distance totale de 21 km et un montant global de l’ordre de 11 milliards de centimes.

B. Mouhoub

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