“L’ordre du jour”, le sujet qui fâche

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La crise qui a éclaté au FLN est vraisemblablement encore loin de son épilogue.

La prochaine réunion du comité central constituera certainement un tournant dans ce bras de fer qui oppose Belkhadem à ceux qui prônnent sa destitution.

S’il faut s’attendre à ce que les résultats des législatives du 10 mai et des questions d’ordre organisationnel comme la préparation des prochaines élections locales ainsi que l’adoption des rapports sur les activités du parti, soient évidement « le plat de résistance » de cette réunion tant attendue, il quasiment certain que la question relative à l’initiative des redresseurs de retirer leur confiance à Belkhadem sera l’attrait du jour. Du coté de Hydra, ou l’on persiste à affirmer que la direction du parti avait adressé des invitations à l’ensemble des membres concernés conformément aux statuts et au règlement intérieur et que l’ordre du jour de cette réunion ne souffre d’aucun équivoque, en ce sens qu’en dehors des questions déjà évoquées par Aissi, le chargé de la communication, celle relative à la motion de retrait de confiance au SG, organisée par les frondeurs, qui revendiquent par ailleurs le quorum pour se faire, ne semble intéresser que les auteurs. Du coté de ces derniers, aucun doute n’est possible : Belkhadem sera bel et bien destitué ce jour là. Et c’est ne des termes chargés de confiance et d’assurance que Mohamed Seghir Kara le promet en enfonçant le clou jusqu’à dire qu’il est “impossible à Belkhadem de continuer”. Face à cette détermination des Haichour et consorts d’aller au bout de leur ambition, la direction du parti , reste , quant à elle, très sereine en indiquant qu’elle se réserve le droit de suivre un ordre du jour bien tracé à l’ouverture des travaux de la session. Une manière, très diplomatique du responsable de la communication de tenter de répondre à la question de savoir comment la direction compte contrer le point d’ordre que les contestataires veulent inscrire à l’ouverture des travaux du CC. Le groupe des redresseurs n’attend, quant à lui, que cette occasion, après avoir décidé d’une pose pour permettre le déroulement des législatives. Des discussions seraient déjà menées pour designer le remplacent de Belkhadem , a-t-on appris. C’est dire que les débats seront, à coup sur, chauds durant ces deux journées dans la grande salle de l’hôtel Riad.

Ferhat Zafane

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