Cheikh Hafsi : «En cas de grabuge, la réunion sera suspendue»

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Cheikh Hafsi, membre du CC et du BP, est compté parmi les pro Belkhadem. Il en parle sans complexe. «Ce qui se passe au FLN n’est ni dans l’intérêt du parti ni du pays, ces gens-là sont mus par des intérêts personnels, même pas de groupe. Preuve en est, ils ont cohabité avec Belkhadem pendant de longues années, sans lui trouver quoi que ce soit de mauvais, cela veut dire que leur vecteur et celui du SG allaient dans le même sens, c’est que ça protégeait leurs intérêts ». Il pense que les contestataires d’aujourd’hui trouvaient, avant, «leurs intérêts dans les postes de responsabilité qu’ils ont occupés. A partir du moment où ils ne sont plus ni ministres ni députés, il est clair que la résultante des vecteurs ne va plus dans la même direction. Automatiquement, il y a clash». Cheikh Hafsi estime que «personne ne peut, à lui seul, représenter le parti et parler en son nom». Il rappelle que «le FLN a renouvelé les têtes des listes des législatives, à la demande de la population. Il faut alors savoir quitter la table quand elle est desservie. Il faut avoir le courage d’être militant jusqu’au bout, avec ou sans poste de responsabilité». Il appelle «tous les membres du CC à savoir reconnaître le bon grain de l’ivraie». Il pense d’ailleurs que «la base a plus de maturité et de sens de la responsabilité que ces contestataires ». Il fait savoir, à propos, de la réunion du CC, qu’en cas de grabuge «elle est suspendue et renvoyée à une date ultérieure, c’est à- dire quand les esprits seront pluscalmes, et convoquer plus tard une réunion extraordinaire du CC et pourquoi pas un congrès extraordinaire ». Hafsi compte 190 voix sur les 351 membres du CC en faveur du SG. «Il suffit juste de vérifier nom par nom, le CC est souverain, il y a des sages qui pourraient être désignés des deux côtés, qui aideront à le faire dans la sérénité», dit-il. Il souligne, aussi, que «le SG est souverain, c’est à lui de décider». Le refus du SG du vote de confiance fait dire à Hafsi : «pourquoi prêter le flan à des actions de déstabilisation et de division, ce n’est bon ni pour le parti ni pour le pays. Le FLN n’est pas n’importe quel parti, il n’appartient à personne d’en faire sa propriété comme c’est le cas des contestataires, ce qui est une grave erreur dans le militantisme». Le SG dirige le parti, dit-il, «conformément à la responsabilité que lui confèrent les statuts. Ils peuvent dire et lui reprocher ce qu’ils veulent, ils doivent le prouver au sein du CC lors du point organique inscrit à l’ordre du jour». A la lumière des positions des uns et des autres, il faudra s’attendre à ce que la réunion de ce week-end soit entachée de grabuge, voire d’échauffourées, qui mettront à mal le parti du FLN à l’orée des futures échéances électorales.

F. Z.

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