La reprise n’a pas eu lieu hier

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La reprise du travail n’a pas eu lieu hier dimanche à la laiterie de Draâ Ben Khedda, comme le souhaitait la direction qui avait appelé les travailleurs à plus de sagesse. Nous nous sommes rendus sur les lieux et à 11h 15 mn, le portail était grand ouvert, les travailleurs, pour la plupart, étaient à l’intérieur de la laiterie mais pas aux postes de travail. Un dispositif de sécurité était visible tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’unité ce qui nous a été confirmé par M. Aïred, directeur de la laiterie qui nous a reçus dans son bureau : «Un dispositif de sécurité est mis en place. Il est à relever que les travailleurs sont rentrés dans le calme, aucun incident n’est à signaler contrairement à ce qui se passait avant! C’est important et je suppose que c’est de bon augure. La reprise pourrait se faire d’un moment à l’autre et la production aussi. L’appel à la reprise a été fait. Nous allons procéder à l’évaluation de la journée», nous a-t-il assuré. Au cours de notre entretien, le directeur est revenu sur les motifs avancés par les travailleurs pour justifier ce mouvement de grève. Les syndicalistes, au nombre de sept dont trois ont démissionné auraient été suspendus par l’union locale de l’UGTA pour différents motifs. Sur les six raisons justifiant ces suspensions, avancées par l’union locale, nous en citerons quatre: la grève illimitée du 09 Octobre 2011 a été initiée sans consultation des instances de l’UGTA, reniement de l’instance de l’UGTA, déclarations contre les instances de l’UGTA dans la presse écrite et à travers la radio locale, les déplacements vers la centrale syndicale sans consulter les instances de l’UGTA. La décision porte deux articles : suspension de toute activité syndicale jusqu’à la comparution devant la commission de discipline et la décision prend effet à compter du 01 Juillet 2012. Des copies ont été adressées à qui de droit. C’est cette suspension que les travailleurs avancent pour déclencher ce mouvement or cela dépasse les prérogatives de la direction. C’est un problème interne à la centrale syndicale, tout comme les résultats de l’enquête qui tardent à venir: «nous sommes aussi pressés que les travailleurs de voir ces résultats», précise notre interlocuteur. Cependant, étant donné l’atmosphère calme qui prévaut à la laiterie, la reprise de travail pourrait se faire aujourd’hui lundi. Ce ne serait pas pour déplaire aux citoyens qui ne seront ainsi pas pénalisés pour le reste du Ramadhan.

Arous Touil

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