L’accord de 68, le Sahel et la visite de François Hollande au menu

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Moult sujets récurrents, dictés par l’actualité seront au menu de la visite qu’effectue, depuis hier, le ministre français de l’Intérieur à Alger. 

S’il est, aujourd’hui, établi que cette visite de travail est principalement destinée à préparer celle que devra effectuer le président Hollande avant la fin de l’année, il est clair que d’autres dossiers seront mis sur la table des pourparlers avec ses homologues algériens. En premier lieu, il sera question de l’évaluation de la coopération bilatérale entre les deux pays dans ses multiples dimensions, telle que l’immigration, la circulation des personnes entre les deux rives, le culte musulman en France, et, inévitablement, actualité oblige, la situation au Sahel. Ce sont là globalement, les sujets qui seront discutés entre l’hôte de l’Algérie et les ministres concernés, à savoir Mourad Medelci, des Affaires étrangères, Daho Ould Kablia de l’Intérieur et Bouabdellah Ghlamallah des Affaires religieuses. Le volet de la protection civile sera également abordé entre les deux parties, notamment en ce qui concerne l’accord signé en 2003, de même que la sécurité et la formation relevant des services de police. Manuel Valls, qui a entrepris, depuis hier, une visite de deux jours en Algérie, devait rencontrer, hier en soirée, son homologue algérien, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, avant de rencontrer, aujourd’hui, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, Mourad Medelci ainsi que le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah. Hormis, comme annoncé précédemment, la préparation de la visite très attendue du président français, Francois Hollande, qui selon toute vraisemblance, aura lieu avant de la fin de l’année, le dossier très sensible concernant la révision de l’accord bilatéral de 1968 sur la circulation et le séjour des Algériens en France, aura la part belle des discussions avec les responsables algériens. Alger refuse que l’immigration algérienne en France, première communauté étrangère dans ce pays, soit alignée sur le droit commun, comme le voulait la précédente majorité de Nicolas Sarkozy, auquel sont assujettis les ressortissants des autres pays hors Union européenne et entend préserver l’accord bilatéral de 1968 qui traduit le cas spécifique, de par l’histoire et la densité de la relation humaine, de l’immigration algérienne en France, en lui adjoignant les éléments positifs du droit commun dont sont exclus les Algériens. Notons qu’à l’instar de ses collègues des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de la francophonie, Yamina Benguigui, Manuel Valls terminera sa visite en Algérie par un point de presse commun, prévu au salon d’honneur de l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger, aujourd’hui à 17h30, peu avant son retour dans l’Hexagone.

 Ferhat Zafane 

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