L’exploitation du gaz de schiste au menu

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L’Assemblée Populaire Nationale reprend ses travaux aujourd’hui en séance plénière consacrée à divers projets, dont la validation de la qualité de membre d’un nouveau député et l’examen du projet de loi portant approbation de l’accord relatif à la délimitation des frontières maritimes entre l’Algérie et la Tunisie, signé le 11 juillet 2011 à Alger. 

Durant l’après-midi, les séances seront consacrées, a-t-on appris, à un débat général autour du  projet de loi modifiant et complétant la loi 05-07 du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures, selon la même source. Or, le projet de loi sur les hydrocarbures pourrait rendre concrète l’exploitation du gaz de schiste dans le sud de l’Algérie. D’ailleurs, selon des experts,  de premiers forages ont été effectués afin d’évaluer les ressources du pays. Si ce  projet d’exploitation de gaz de schiste venait à être approuvé il ne manquerait pas de soulever le courroux et l’indignation des opposants à ce gaz non conventionnel qu’ils considèrent comme polluant et dangereux et plus grave encore, faisant peser des risques sur les ressources hydriques du Sahara, qui sont non renouvelables. Pourtant, le discours officiel ne mentionne pas l’imminence d’une exploitation de ce gaz dans le Sahara Algérien. En effet, lors de la réunion de la dernière tripartite, présidée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, il a été clairement annoncé que l’exploitation du gaz de schiste en Algérie est « une option pour le très long terme » qui peut aller à l’horizon 2040, avait  affirmé Le chef du gouvernement devant les  représentants du patronat et de la centrale syndicale UGTA. « On ne va pas le pomper aujourd’hui (gaz de schiste) mais à échéance très lointaine allant à l’horizon 2040 ».   Sur sa lancée, Sellal avait également souligné que les hydrocarbures constituent un levier essentiel pour le développement économique du pays. « Le développement se fait aussi avec le pétrole et nous devons utiliser toutes nos capacités pour développer encore un peu plus notre économie », a-t-il répondu à ceux qui parlent de l’économie de l’après pétrole. Cependant, faut-il se laisser aller à conclure que la révision de la loi sur les hydrocarbures ne vise pas la rentabilisation des hydrocarbures non conventionnels pour aller dans le sens du discours du chef du gouvernement ?  Difficile d’émettre un avis quand on sait que selon les experts en la matière, le projet de loi sur les hydrocarbures, que l’Assemblée  populaire nationale s’apprête à débattre aujourd’hui, viserait à définir comment instituer de nouvelles périodes pour la recherche et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures afin d’encourager l’exploration, notamment des gaz et pétrole non conventionnels. Il  faut savoir aussi que le  texte proposé par le département de Youcef Yousfi prévoit une prorogation des périodes de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.  

   Ferhat Zafane 

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