La préparation de la saison estivale au menu

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La préparation de la prochaine saison estivale est au centre des préoccupations des services du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, qui s’attellent à organiser plusieurs rencontres régionales. C’est ainsi que la salle de conférences de l’hôtel des Hammadites de Tichy a accueilli, jeudi dernier, les secrétaires généraux de wilayas, les chefs de daïra, les maires ainsi que les opérateurs du tourisme des wilayas de Béjaïa, Tarf, Annaba, Skikda et Jijel, réunis autour de M. Bachir Kechroud, directeur général du tourisme au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, venu recueillir leurs suggestions et propositions, à soumettre lors de la réunion interministérielle qui se tiendra en mars prochain pour parvenir, enfin, à offrir les meilleures conditions de séjour aux estivants. L’orateur dira que ces rencontres ont été initiées depuis 2010, mais les résultats ont été peu probants. Il rajoutera que, « du fait que la prise en charge des besoins des citoyens en détente et loisirs constitue l’un des objectifs fondamentaux visés par la stratégie nationale de développement du tourisme, la saison estivale se place comme événement majeur de l’activité touristique destinée à ce segment de touristes ».  Présentant le bilan de la précédente saison, B. Kechroud mettra les insuffisances sur le compte du contexte, notamment l’impact des événements politiques ayant touché plusieurs pays voisins et la coïncidence du mois de Ramadhan avec la saison estivale. Bien entendu, le problème des moyens insuffisants dont disposent les communes balnéaires, pour faire face aussi bien aux besoins des autochtones que des estivants, est aussi un facteur non négligeable dans le piétinement de ce secteur. Effectivement, il y a une flagrante absence d’espaces d’accueil et d’information et une insuffisance en matière d’infrastructures d’hébergement, sans parler de la faiblesse dans le nettoyage des plages et le manque d’équipements sanitaires et autres. Toutefois, il soulignera que « malgré qu’il n’y ait eu que 74 millions d’estivants au lieu des 100 millions en 2011, il y a eu beaucoup d’aspects positifs, tels que cette tendance croissante de la demande nationale malgré le rétrécissement de la période et un dispositif de sécurité qui a permis la couverture sécuritaire des biens et des personnes ». Pour arriver à faire du tourisme une activité économique qui comblerait l’après-pétrole, il faut prendre des dispositions, et cela commence par ces regroupements régionaux de l’ensemble des opérateurs du tourisme, y compris les maires et chefs de daïra, tout en programmant des réunions avec les ministères et autres institutions concernées par la saison estivale. « La rencontre d’aujourd’hui est profitable à plus d’un titre, notamment avec la participation des édiles communaux. Chacun doit prendre ses responsabilités. L’an dernier, on a été confrontés, en pleine saison estivale, à une grève des éboueurs », nous dira Mustapha Hammache, directeur de l’hôtel des Hammadites, qui participait à la rencontre.  D’ailleurs, concernant les communes balnéaires, les textes prévoient des dispositions spécifiques, en tenant compte de leur classement, et pour cela, le représentant du ministère propose la mise en place de budgets spéciaux à attribuer à celles-ci pour faire face aux charges inhérentes à la saison estivale. Ceci est plausible, sachant que l’état veut développer le secteur. Preuve en est, ce budget de 5 milliards de dinars dégagé pour la saison estivale de 2012, alors qu’il n’était que de 3 milliards de dinars en 2011. Un point crucial soulevé par les présents lors des débats, a été  l’absence d’offices locaux de tourisme.                                                

A. Gana        

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