La briqueterie toujours à l’arrêt

Partager

Les travailleurs de la briqueterie de Fréha, sise à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, poursuivent toujours leur mouvement de grève, engagé depuis le 21 janvier dernier suite à la radiation de sept de leurs collègues, dont des syndicalistes. Les ouvriers grévistes exigent, pour rappel, le départ du PDG et de la directrice de l’unité ainsi que la satisfaction de leur plate-forme de revendications socioprofessionnelles. En vue de trouver une solution au problème, le conseil d’administration de la BT Fréha s’était réuni, le dimanche de la semaine dernière, avec les travailleurs, en présence de membres de l’APW de Tizi-Ouzou et de l’union locale UGTA d’Azazga, mais en l’absence du directeur, a-t-on appris. « Les membres du conseil d’administration sont venus nous voir, la semaine dernière, pour nous demander de revenir sur notre décision de réclamer le départ du PDG, sous prétexte que si ce dernier part, l’investissement engagé récemment par des Italiens dans notre entreprise n’aboutirait pas. Mais nous ne sommes pas dupes, tout de même ! Nous savons que ce projet va aboutir, car tout a été finalisé. Même l’argent a été versé à la banque. Cet investissement ne tient pas qu’à ce PDG et il aboutira avec ou sans lui », dira M. Aliane, secrétaire de la section syndicale de l’unité affiliée à l’UGTA. Notre interlocuteur poursuivra en ajoutant : « Ils veulent nous faire peur ! Mais ça ne fonctionne pas ainsi. Il n’est pas question que ces personnes restent à la tête de notre unité. Nous sommes déterminés. Ils doivent partir !». M. Madjid Cherifi, président de la section syndicale, joint hier par téléphone,  ajoutera, quant à lui : « Je viens de sortir d’une réunion que nous avons tenue avec les membres de l’APW, pour voir l’évolution des choses. Il y a des rapports qui ont été faits et qui se font actuellement au niveau de la Sociétés de Gestion et de Participation (SGP), mais apparemment, cette dernière s’entête. Tout le monde a compris que nous avons raison, et que c’est une juste cause. Mais malheureusement, nous ne savons pas ce que la SGP a l’intention de faire ». Selon notre interlocuteur, « cette fois, les travailleurs sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications et ils n’ont pas l’intention de lâcher. Nous avons l’intention de durcir le ton en organisant d’autres actions de protestation. Des sit-in ou d’autres actions. Quand à l’APW, les élus nous ont dit qu’ils en parleront lors de la prochaine réunion qu’ils tiendront avec le wali de Tizi-Ouzou, mercredi prochain. Ce dernier a été mis au courant de notre problème et il a même envoyé un rapport à la SGP. Et nous allons voir ce qui se passera, mercredi, pour ensuite décider de la suite à donner à notre mouvement», conclura M. Cherifi. En tous cas, les travailleurs se disent déterminés à poursuivre et à durcir leur mouvement de protestation jusqu’au départ du PDG et de la directrice d’unité. « Nous allons encore attendre quelques jours. Ensuite, si rien n’est fait, nous passerons à l’action pour que les autorités concernées, qui restent sans réaction, décident de bouger et de faire le nécessaire ».                                                                

Samira Bouabdellah

Partager