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Tizi-Ouzou Journée nationale du handicapé : Une journée pour…revendiquer

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La journée nationale des handicapés est une occasion pour cette frange de la société de rappeler, une fois de plus, que rien ne va pour elle. 

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La précarité de la situation des handicapés est due à « l’insuffisance de la pension qu’ils perçoivent et à l’absence d’une prise en charge réelle est effective de leurs problèmes. » Les handicapés déplorent le fait que « les autorités ne se souviennent de nous que pendant la célébration de journées fixées dans le calendrier. » Ainsi, après la journée internationale des personnes handicapées qui coïncide avec le 3 décembre de chaque année, le 14 mars, journée nationale des handicapés, est l’occasion pour eux d’émettre un appel au secours à l’adresse des autorités. Si la pension des 4 000 dinars qui leur est allouée, est depuis longtemps remise en question, ne pouvant répondre à tous leurs besoins, d’autres problèmes viennent « assombrir » encore plus leur quotidien. Kheloui Hocine, président de l’Association culturelle et insertion des personnes handicapées de Tizi-ouzou, relèvera que « les personnes qui souffrent de handicape ne bénéficient d’aucune aide pour entrer dans le monde du travail : Les différentes entreprises n’appliquent en effet pas la loi qui les oblige pourtant à recruter 1% de leur personnel parmi les handicapés », dira-t-il. Ces derniers sont ainsi mis sur le côté condamnés à se contenter de leur pension qui ne leur permet même pas de répondre à des besoins de première nécessité. Ceux d’entre eux qui ont à leur charge une famille à nourrir, un loyer, le transport et des factures à payer&hellip,; ne savent plus à quel saint se vouer. Ils continuent à faire face, seuls à leurs difficultés, ne survivant que grâce à l’aide de certains bienfaiteurs, comme l’a d’ailleurs souligné le président de l’association. Avec leurs handicaps, ces citoyens sont ainsi obligés de se débrouiller comme ils peuvent, n’importe où et dans n’importe quelles conditions. Et partout où ils vont, les obstacles sont insurmontables, à commencer par l’inaccessibilité des lieux publics et des transports en commun, plusieurs fois dénoncée. Un calvaire au quotidien qui ne semble déranger que les handicapés elles mêmes. Certaines associations qui activent dans la wilaya de Tizi-Ouzou refusent de faire de cette journée du 14 mars une « fête ». Elles voudraient en faire plutôt une tribune, à partir de laquelle elles lanceraient des SOS aux autorités. C’est le cas de l’association pour l’insertion des personnes handicapées de la daïra de Larbaâ Nath Irathen. Cette dernière, à travers son président par intérim, signataire d’une déclaration, affirme ne pas célébrer la journée nationale de la personne handicapée. Pour elle « la personne handicapée n’a toujours pas de statut et n’a pas la place qu’elle mérite dans la société. Le handicapé réclame des avantages officiels et non seulement un cadre social ». D’autres associations, en revanche, préfèrent faire de la journée du 14 mars une journée de retrouvailles et de rencontres. Elles veulent qu’au moins pendant cette journée, cette frange de la société bénéficie de la considération dont elle est privée le reste de l’année. L’Union des aveugles de la wilaya de Tizi-Ouzou organise, à cet effet, une cérémonie au niveau de son siège, rehaussée d’un programme d’activité destiné aux convives. L’Association culturelle et insertion des personnes handicapées de Tizi-Ouzou prévoit, pour sa part, un gala artistique au niveau de l’hôpital psychiatrique Fernane Hanafi de Oued Aïssi. Il sera animé par Kheloui Lounes, selon le président. Il y a lieu de rappeler que la wilaya de Tizi-Ouzou compte plus de 24 200 personnes handicapées, et comptabilise un mouvement associatif très important. En effet, pas moins de 54 associations activent sur le terrain, selon le dernier recensement. La wilaya de Tizi-Ouzou compte 7 351 handicapés moteurs, 11 139 handicapés mentaux, 1 897 sourds-muets et 3 730 handicapés visuels, selon le dernier recensement dont dispose l’association. 

               

T. Ch.

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