Boucharma appelle à un dialogue national

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Le coordinateur national du parti des jeunes (PJ), Hamana Boucharma, qui s’est exprimé hier, à l’occasion d’une rencontre avec les cadres de son parti, tenue au niveau du théâtre communal Salah Sadaoui, a déclaré que « le gouvernement actuel ne peut, à lui seul, gérer le pays en cette période de turbulences ». Il a suggéré d’engager un dialogue national qui tracera une feuille de route, laquelle sera mise en œuvre par un gouvernement d’unité national. Le coordinateur du PJ a adressé un deuxième message au Premier ministre, le pressant de revaloriser les pensions des patriotes, des retraités de l’ANP, des rappelés et des gardes communaux. Pour lui, il est nécessaire d’améliorer les conditions sociales de ces couches de la société qui, selon lui, se sont sacrifiés pour le pays. « Il faut rendre hommage à toutes ces personnes qui se sont battus pour l’Algérie et qui se trouvent, désormais, marginalisés », a souligné M. Boucharma. Abordant certaines questions d’actualité et particulièrement l’échéance de 2014, le conférencier a déclaré que celle-ci doit garantir le passage de la légitimité historique à la légitimité populaire et assurer un réel changement démocratique. La génération d’après l’indépendance doit prendre ses responsabilités pour sauver le bateau « Algérie » et faire face aux nouveaux défis d’un monde en pleine mutation. « Le pouvoir doit avoir une légitimité et celle-ci doit émaner du peuple », a-t-il renchéri. Et d’ajouter « Nous n’avons pas d’autres choix, tout autre scénario contraire à celui-ci n’est que foutaise », a soutenu le coordinateur. Ce dernier a beaucoup insisté sur la nécessité d’investir dans la ressource humaine et dans le savoir. Chose qui n’a pas jusque-là été faite, selon lui. Car a-t-il poursuivi, l’on a plutôt formé des citoyens consommateurs au détriment des citoyens intelligents, capables d’analyses et de synthèses. Toujours dans le même ordre d’idées, le coordinateur national du PJ a critiqué l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur. Des institutions qui ont eu souvent tendance à importer des méthodes et des modèles étrangers qui n’ont pas bien marché. Le conférencier fera allusion à l’approche par compétences et autres systèmes LMD calqués sur les pays occidentaux. Pour lui, il est temps de mettre de l’ordre dans tout ça, en songeant à réévaluer les systèmes éducatifs et universitaires. M. Boucharma n’a pas manqué de souligner le degré de déliquescence de l’État. Un État dont il dira qu’il est gangrené par la corruption et affaibli par la médiocrité. Après près d’une heure de discours, le coordinateur du parti des jeunes a ouvert le débat aux questions du public.

D. M.

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