Le SG somme les entreprises réalisatrices d’accélérer la cadence

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Le secteur de l’Enseignement supérieur au niveau de la wilaya de Bouira, est au cœur des préoccupations des autorités locales.

Ces dernières sont à cheval sur les délais et la qualité de réalisation des projets du secteur. Le futur pôle universitaire de la wilaya est, pour ainsi dire, le chantier phare du département de Rachid Haraoubia. C’est dans l’optique de donner un certain « coup de fouet »  au rythme de ce projet, que M. Madani Fouatih Abderrahmane le SG de la wilaya qui assure l’intérim en l’absence du wali, a procédé hier, à l’inspection du grand chantier. Et le moins que l’on puisse dire, est que le SG de Bouira n’a nullement été satisfait par la cadence des travaux. Cet état de fait l’a poussé à hausser le ton contre certaines entreprises en charge de réaliser le projet de la bibliothèque centrale de l’université d’Akli Mohand Oulhadj, celui des 50 logements destinés aux enseignants universitaires ainsi que le projet des 4 000 places pédagogiques et 2 000 lits qui enregistrent actuellement des légers retards par rapport aux délais contractuels.

Projet des 50 logements : ça piétine toujours !

Ainsi, et à sa première halte effectuée au niveau du projet de la bibliothèque centrale, M. Madani Fouatih a carrément exercé pression sur les responsables du projet. Les sommant d’accomplir les travaux secondaires, dont l’esplanade, afin de réceptionner la totalité de l’infrastructure d’ici à la fin du mois de septembre. Par la suite, c’est le chantier des 50 logements, au profit des enseignants de l’enseignement supérieur, qui a été inspecté. Ce commis de l’État a appelé les entreprises concernées à « accélérer la cadence des travaux et surmonter toutes les contraintes », dans le but d’achever ces importantes infrastructures dans les délais arrêtés. Ces logements, qui ont coûté pas moins de 257 millions de dinars, connaissent un taux d’avancement timide, selon le SG de la wilaya. Ce dernier a souligné « l’urgence et la nécessité » de terminer les travaux d’ici la prochaine rentrée universitaire (octobre). « Soyez conscients de ce que vous avez comme responsabilité. Il y’a une urgence et il faut livrer avant la prochaine rentrée universitaire », a-t-il insisté sur un ton ferme, déplorant les retards enregistrés dans l’achèvement de ce projet. À signaler, ce chantier, lancé en juin 2010 pour un délai contractuel qui ne devait pas excéder les 16 mois, accuse un énorme retard. Dans la foulée, l’intérimaire a inspecté aussi les différents chantiers du pôle universitaire, à savoir celui des 9 000 places pédagogiques et la résidence des 2 000 lits en cours de réalisation. Malgré le retard causé par plusieurs contraintes, dont le manque aigue en matière de main d’œuvre, ces projets connaissent un taux d’avancement appréciable et ils devront être réceptionnés d’ici le 15 octobre prochain, selon les prévisions du premier responsable de la wilaya. « Nous devons relever ce défis pour répondre aux besoins de la communauté estudiantine en matière de pédagogie et d’hébergement », a-t-il lancé à l’adresse des entreprises réalisatrices.

«Renforcez vos effectifs !»

À propos des différentes contraintes soulevées par ces entreprises, notamment le manque de la main d’œuvre et parfois des matériaux de construction, le même responsable a appelé les entrepreneurs à renforcer leurs effectifs et à saisir cette période sèche pour parachever les travaux avant l’arrivée des intempéries pouvant mettre le projet à l’arrêt. « Renforcer vos effectifs et saisissez cette période d’été pour parachever vos travaux avant l’arrivée des intempéries », a-t-il insisté en appelant les différentes parties à « surmonter leurs différends et à travailler en parfaite coordination pour l’intérêt du projet ». La délégation officielle s’est dirigée ensuite vers le chantier de réalisation du restaurant central de 800 places. Pour un coût global de plus de 90 millions de dinars, ce projet connaît lui aussi un grand retard, ce qui a amené le wali par intérim à réagir fermement contre le responsable du chantier, l’appelant à agir rapidement pour achever les travaux d’ici à la fin du mois de septembre. M. Fouatih a même menacé de « sévir très fort », si ces différents projets ne seront pas livrés dans les délais prévus, appelant les responsables concernés à s’impliquer davantage dans l’optique de répondre aux attentes du ministère et de la population estudiantine de Bouira. Pour rappel, lors de sa visite effectuée le 12 juillet dernier à Bouira, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Haraoubia, avait procédé à l’inspection du futur pôle universitaire, projet destiné à renforcer le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans la wilaya de Bouira. Enfin et à titre indicatif, le pôle s’étendra sur une superficie de plus de 44 hectares et comprendra, à terme, quatre facultés et pourra accueillir pas moins de 9 000 étudiants. Pour ce qui est des nouvelles filières, on apprendra que la priorité sera donnée aux branches scientifiques spécifiques. Mais en attendant de nouvelles disciplines, comme la climatologie, la pédologie, la dendrologie, la dendroclimatologie, l’hydrologie, les sciences de l’eau, les sciences de l’agroalimentaire, l’écologie, les énergies nouvelles et renouvelables, la rentrée 2013/ 2014 verra l’introduction des filières Génie civil, Sciences hydrauliques et Sciences de la terre. À propos de ces nouveaux départements, qui s’ajoutent aux sept déjà existants au niveau de l’université Akli Mohand Oulhadj (Sciences appliquées et techniques, sciences de la nature, de la vie et la terre, Sciences sociales et humaines, Droit et sciences politiques, sports et activités physiques, économie et gestion et lettres et langues), et à en croire le recteur de l’université de Bouira, M. Badri Kamel, « ils verront le jour également à la prochaine rentrée».

Karim S.

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