Le marché attribué à des Turcs et à des Chinois

Partager

Le wali de Béjaïa, M. Hamou Ahmed Touhami, a présidé hier, une réunion de travail qui a regroupé les directeurs de son exécutif et les chefs de daïras. Cette rencontre, intervenue au lendemain de la rentrée sociale, fut axée sur plusieurs dossiers importants, tels la pénétrante, la RN 43 et le logement. D’autres questions, telles que la rentrée scolaire, le concours de recrutement d’enseignants, dont l’affichage des résultats a pris du retard, et la rentrée universitaire, figuraient également au menu de ce conseil. Les directeurs se sont expliqués, chacun dans son secteur, sur les projets et leur état d’avancement. Avant d’aborder le projet de la pénétrante, principal sujet de la rencontre, le wali a saisi l’opportunité de la présence des journalistes pour annoncer la construction prochaine de 5 800 logements, au niveau de la commune de Oued Ghir, dans le cadre de la formule LPL (Logement Promotionnel Locatif). Le projet sera confié à deux entreprises, turque et chinoise, a déclaré le wali, qui informe que la réalisation se fera sous ses yeux et sous ceux de toute la population, à l’aide d’écrans qui seront installés dans son cabinet et dans deux ruelles de la ville. Une « innovation », selon le wali qui précisera que l’aval du gré à gré a été donné pour la réalisation de ce projet. Il annoncera aussi l’octroi de 2 500 autres logements, cette fois dans le cadre du social, même si ceux-ci n’ont pas encore été répartis entre les APC, pour manque de foncier. Concernant le RHP, 1500 logements, destinés à reloger les sinistrés des derniers séismes, ont été également octroyés pour la commune de Béjaïa. Pour ce qui est de l’habitat rural, que le wali considère comme la plus importante formule, puisque la wilaya est selon lui « à grande partie rurale », 6 000 nouvelles habitations seront réparties sur l’ensemble du territoire, mais pas avant d’en finir avec les dossiers en cours. Pour revenir au projet de la pénétrante, le DTP, M. Ourabeh, a fait état de travaux, en cours de lancement. Selon le DTP, le premier tronçon Amizour-Timezrit est déjà mis en branle, ainsi qu’un deuxième, tout prochainement, qui traversera les communes de Boudjellil et Aït R’zine. Pour cela, 280 cadres chinois et 200 algériens, ainsi que 180 engins, sont déjà déployés sur le terrain. L’entreprise chinoise en charge du projet est actuellement en phase d’installer ses bases de vie et de défricher les terrains. Des entreprises locales sont, par ailleurs, en train de débarrasser le terrain des différents réseaux d’alimentation, indique aussi le DTP. Evoquant le volet des indemnités, qui doivent être versées aux expropriés, le DTP informera que le montant des indemnisations s’élève à 810 milliards de centimes. Cette opération n’est pas encore lancée, bien que les listes des indemnisés soient affichées au niveau des 10 communes concernées. Il reste trois communes, à savoir, Amizour, El Kseur et Béjaïa. A propos du secteur de l’éducation, le directeur, M. Labidat, a fait le bilan de la rentrée scalaire qui s’est déroulée, selon lui, « dans des conditions acceptables », avant de se pencher sur les encombres rencontrées, notamment les retards de réception de plusieurs établissements scolaires. Il a également évoqué le blocage de plusieurs projets, tels que celui du lycée de Barbacha, pour le problème duquel le wali a insisté pour trouver une résolution, le lycée d’Aït Smail, dont l’étude « hasardeuse » du terrain a conduit à l’arrêt des travaux, ainsi que le lycée de Chemini. Enfin, en ce qui concerne la reprise à l’université le wali a abordé notamment la question de la mixité au niveau des résidences universitaires : « Je n’ai rien contre la mixité et elle n’est pas du tout de mon ressort », dira-t-il, en réponse à ceux qui le soupçonnent de vouloir supprimer la mixité à Béjaïa. « Des mesures ont été certes prises pour l’amélioration des conditions à l’intérieur des résidences, après des épisodes de violence et d’insécurité mais rien de plus », a-t-il dit.

M.H.Khodja

Partager