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Béjaïa Centre spécialisé dans la protection de l’enfance vulnérable de Tichy : Un exemple à suivre

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Accueillant des orphelins,  des enfants en rupture momentanée ou définitive de leurs familles, des enfants dont les parents sont incarcérés, des enfants handicapés, le centre spécialisé dans la protection de l’enfance de Tichy s’illustre par un programme de prise en charge salutaire de cette enfance fragilisée. Ayant une capacité d’accueil d’une soixantaine d’enfants, l’établissement offre des commodités  modernes, à l’instar de l’Internet, une bibliothèque bien garnie en ouvrages, des ateliers de menuiserie, de ferronnerie et une salle de jeux.  Il dispose également d’un terrain pour les activités sportives et plusieurs autres espaces éducatifs et pédagogiques, encadrés par des équipes de professionnels, constituées de  psychologues, de pédagogues, d’éducateurs spécialisés et autres cadres permanents. Le centre attend néanmoins l’affectation prochaine d’un médecin. Un poste budgétaire vient tout récemment d’être octroyé. Le premier responsable de l’établissement a d’emblée salué l’engagement indéfectible de la Direction de l’action sociale (DAS), pour la prise en charge de ces enfants venus de diverses régions et  placés à la suite d’une décision administrative ou judiciaire (juge des mineurs). « Il est de notre  devoir, non seulement, d’assurer la meilleure protection à ces enfants mais également de garantir le respect de leurs droits. Cette mission ne peut être accomplie qu’avec la collaboration de tout le monde» , dira M. A Belaïd. Evoquant les raisons qui ont mené ces enfants au centre, notre interlocuteur nous dira que celles-ci sont très variées, mais que la séparation des parents et la dislocation du tissu familial sont les principales causes. Les enfants qui ne bénéficient plus d’un cadre familial basculent dans la précarité et sont exposés aux violences, à l’exploitation et à différentes formes de mauvais traitements. « notre établissement a pour objectif l’accueil et l’accompagnement de ces  jeunes en difficulté pour les aider à se structurer et maintenir les liens avec l’environnement institutionnel, afin de leur éviter la marginalisation et leur faciliter l’insertion et une promotion sociale. L’objectif visé à long terme est de permettre à ces jeunes de se prendre soi-même en charge. La protection de cette tranche de la société  ». Abordant la question relative aux jeunes délinquants qui pullulent dans la périphérie du centre, notamment pendant la saison estivale, notre interlocuteur nous expliquera : « Notre structure n’est pas habilité à recevoir des enfants rencontrant d’importantes difficultés psychiques, des troubles du comportement ou des problèmes de dépendance. C’est plutôt un établissement conçu pour protéger, former, orienter  et accompagner ces enfants en difficulté. Par ailleurs, l’Etat a prévu des centres spécialisés pour les délinquants à l’instar de celui de Sétif et Blida ». Il est à rappeler, pour toute fin utile, que l’exemple du  jeune qui a décroché avec brillance son baccalauréat et poursuit ses études à l’université de Béjaïa en première année droit, continue de faire le principal sujet des discussions de ses camarades, encore internes au niveau de cet établissement. Au même moment, le jeune Seltani Ayoub, âgé d’à peine 14 ans, s’illustre comme footballeur ‘’chouchou’’ du club Taâssast de Béjaïa. Comme disait le Prix Nobel 2006 de la paix, Mohamed Younès : « Nous réalisons ce que nous voulons réaliser. Si nous ne réalisons pas quelque chose, c’est parce que nous n’y avons pas appliqué toutes nos facultés ».

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Rabah Zerrouk

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