«La trémie de Chaïeb sera livrée en mars»

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La Dépêche de Kabylie : Le délai annoncé initialement pour la réalisation de la trémie de Chaïb s’est écoulé mais sur le terrain, le chantier est loin d’être terminé comment expliquez-vous ce retard ?

Madjid Aït Kaci : À Chaïb, le délai contractuel de la réception du projet est de huit mois. Il n’a jamais été question de réaliser cette trémie en quatre moins. À ce niveau là les travaux avancent. Nous pouvons même parler d’un taux d’avancement de 65 à 70%. Nous comptons réceptionner la trémie, au plus tard début mars prochain. Espérant simplement que les intempéries ne nous retarderont pas. Actuellement, il reste à réaliser à peu près 20m de la partie couverte de la trémie. Pour la partie ouverte, les travaux avancent bien, notamment pour le deuxième côté sur la route vers Azazga. On essaye, par contre, de travailler de manière à ne pas trop causer de désagréments pour les automobilistes. Au niveau de Tamda, nous en sommes à l’aménagement de la bretelle. A ce niveau là nous avons été exposés à quelques contraintes qui nous ont un peu ralenti. C’est le cas, notamment de la conduite d’eau qu’il fallait dévier. Mais aussi du barrage de la gendarmerie qu’il fallait délocaliser. Pour l’heure, le chantier avance et nous profitons de ces journées de beau temps pour faire le maximum. Nous comptons justement ouvrir la partie inférieur de la trémie d’ici quinze (15) jours, tout au plus.

Pour un chantier sur une route à grande circulation comme la RN12, l’accélération des travaux devait être de mise, alors pourquoi la direction des TP n’a pas donné d’instructions pour un travail de nuit, comme cela était le cas lors de la réalisation de la trémie de Sikh Oumeddour ?

Le travail de nuit n’a pas été possible pendant les premiers mois. Ceci, pour cause de sécurité des ouvriers. Etant donné qu’avec les terrassements qui se faisaient, cela pouvait exposer les travailleurs au danger. Mais depuis près de deux mois, le travail sur le chantier est maintenue même de nuit. C’est la même chose pour ce qui est des week-ends. (Le constat est autre sur le terrain, du moins sur le chantier de Tamda, ndlr). La direction des travaux publics veille à cela afin de gagner du temps et travailler à l’aise sans pour autant gêner la circulation routière. Je vous assure qu’on a travaillé même pendant les jours fériés. C’est le cas de Achoura.

Et pour ce qui est des moyens humains mis en place…

Nous avons justement instruit les maîtres d’ouvrages à ce que les chantiers soient renforcés en terme de main d’oeuvre. Cosider ouvrage d’Art qui réalise la trémie de Chaïb, a, d’ailleurs, ramené de nouveaux ouvriers avec un engagement de renforcer encore et à fur et à mesure, selon les besoins du chantier. Et nous les incitons, d’ailleurs, à cela pour pouvoir terminer dans les délais.

Globalement, où en est ce projet de dédoublement de la RN12 en axe autoroutier dans sa totalité ?

Actuellement, nous nous apprêtons à ouvrir, d’ici le mois de juillet prochain, la déviation de Taboukert qui compte trois ouvrages, dont deux sont finalisés. Le pont situé juste avant le carrefour de Chaïb, dont les travaux d’élargissement sont en cour, sera, quand à lui, livré à la fin du mois de mars prochain, si tout va bien. D’autre part, nous avons aussi entamé les terrassements au niveau de Rehahlia où une trémie sera réalisée. A présent et en attendant d’entamer les creusements, nous travaillons sur les déviassions des deux voies de la route et aussi celle du gaz et de l’assainissement. Pour revenir au projet de dédoublement de la RN12 en axe autoroutier, nous venons de lancer un appel d’offre pour prolonger le dédoublement sur les 10 kilomètres reliant Chaoufa, dans la commune de Mekla, vers Fréha. Une enveloppe de 5 milliards de dinars a été débloquée pour ce projet, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour rappel, ce projet comprend la réalisation de deux échangeurs et l’élargissement d’un pont sur le même tracé. 

Propos recueillis par T. Ch.

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