Grogne des syndicalistes de l’ENDIMED

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Les syndicalistes de l’entreprise nationale de distribution de médicaments (ENDIMED) de Tizi-Ouzou, affiliée à l’UGTA, ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la direction pour dénoncer les agissements du directeur de l’unité commerciale de Tizi-Ouzou, qu’ils qualifient de « néfastes et despotiques ». En effet, ils étaient plusieurs dizaines de personnes à y avoir pris part. « Toutes les sections syndicales de Tizi-Ouzou sont venus, aujourd’hui, pour nous soutenir dans notre action », dira le secrétaire général de la section syndicale de l’ENDIMED. Et d’ajouter : « Certains travailleurs ont pris part à notre mouvement de protestation, tandis que les autres ont été contraints de rejoindre leurs postes, car ils ont été intimidés par le responsable qui a appelé pour voir qui sont les personnes qui ont pris part à notre mouvement. Donc, par peur d’être licenciés pour abandon de poste, ils se sont vus contraints de travailler ». Notre interlocuteur indiquera qu’il s’agit là d’une première action et que d’autres suivront suite à une concertation qui aura lieu, dans les jours à venir, avec les membres de l’union locale et celle de la wilaya. « Nous avons lancé un appel aux responsables concernés, y compris M. Sidi Saïd qui est à la tête de l’UGTA, pour mettre fin à ce genre de pratiques. Nous allons nous concerté puis nous prendrons des décisions quant aux prochaines actions que compte organisés notre syndicat dans le cas où nos revendications ne seront pas prises en charge », conclura le SG de la section syndicale. En ce qui concerne les travailleurs, une employée de ladite entreprise affirmera qu’ils n’ont pas été intimidés et qu’ils ont rejoint leurs postes de leur propre gré. « Personne ne nous a intimidé. Je tiens à préciser que seulement 7 travailleurs ont participé à ce mouvement de protestation. D’ailleurs, nous avons envoyé un écrit signé par 26 travailleurs au PDG, dans lequel nous avons précisé que nous sommes neutres quant à cette action, soit nous ne sommes ni avec la direction ni avec les syndicalistes. Nous avons même joint une copie aux syndicalistes », relatera-t-elle. Par ailleurs, plusieurs points de litige ont été soulevés par les membres de ladite section syndicale, qui accusent le responsable de menacer et d’intimider les travailleurs et des syndicalistes. « Ce directeur ne cesse de proférer, au quotidien, des menaces et d’intimidations à l’encontre des travailleurs, en général, et des syndicalistes en particulier », ont-ils écrit dans une déclaration. Et d’ajouter : « Pour tenter d’imposer son diktat et sa tyrannie, il brise toutes velléités revendicatives menées par la section syndicale ». Selon les syndicalistes, le directeur de cette unité commerciale aurait adressé un avertissement au secrétaire général et aurait licencié la chargée de l’organique « sans motif valable et d’une manière abusive et arbitraire ». Ils ajoutent qu’il aurait également « suspendu la chef de service des moyens généraux dont le seul tort était d’avoir refusé une gestion de fait ».

Samira Bouabdellah

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