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La RN9 et la RN12 bloquées à plusieurs endroits : Béjaïa coupée du monde

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La route nationale n° 9, reliant Béjaïa à Sétif, a été fermée, hier, à la circulation à trois endroits différents, entre Aokas et le chef-lieu de la wilaya.

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À Ireyahen (Tala Hamza), les habitants exigent le raccordement de leur localité au réseau d’assainissement pour mettre fin au calvaire d’inondations de leurs habitations dès les premières averses. À quelques encablures de ce village, ce sont les habitants du lotissement social « Tamendjast », relevant de la commune de Boukhelifa, qui ont barricadé la route pour demander une meilleure alimentation en eau potable et le branchement de leurs habitations au réseau du gaz de ville. « Nous sommes dépourvus du minimum alors que nous sommes 32 familles à habiter cette cité située près de la RN9 », dira Hamid, l’un des contestataires. À L’entrée du tunnel d’Aokas, ce sont les habitants du quartier de Tidhelsine qui ont investi la route, très tôt dans la matinée d’hier, pour forcer les responsables à revoir le tracé du gazoduc devant alimenter les communes de l’Est en passant par leurs terrains. « Nos terrains sont glissants et le wali a décidé de procéder à leur confortement une fois le gazoduc passé ce qui peut menacer nos habitations durant ces travaux. Pourquoi cet acharnement alors qu’il y a une possibilité de faire passer le tuyau par l’oued ?» se demande Karim, un habitant de ce quartier, présent parmi les opposants. Pour étayer ses propos, notre interlocuteur nous a présenté un dossier comprenant l’étude de stabilité faite sur la mesure inclinométrique et l’expertise, lesquelles confirment que le relief du terrain accidenté présente des déformations dues à un mouvement des terres vers le côté bas. Celui-ci peut créer, selon l’expert, un danger permanent aux constructions et à leurs occupants. Ce danger peut s’expliquer, selon ce dernier, par la présence d’une source souterraine qui peut provoquer d’interminables affaissements. Après, donc, le bras de fer ayant opposé ces riverains aux habitants de ces communes de l’Est Béjaoui qui ont bloqué la route, récemment, pour demander le branchement de leurs foyers au réseau du gaz de ville, les habitants de Tidhelsine sont passés à la vitesse supérieur en fermant la RN9 tout en saisissant le wali par une missive datée du 10 janvier dernier. Dans cette dernière et tout en reconnaissant que l’adduction en gaz naturel des différentes habitations de la wilaya est un droit indéniable et vital pour le bien-être et le confort des citoyens, les rédacteurs exigent que ce projet soit soumis à une étude d’impact globale pour la sauvegarde des installations et de l’environnement avoisinants le tracé. La situation inextricable du branchement au réseau du  gaz de ville des communes de l’Est Béjaoui et de celle de Ziama, dans la wilaya de Jijel, dure depuis plus d’un quinquennat. Par ailleurs, dans la même journée, la RN26, reliant Béjaïa à Alger, a été fermée à Oued Ghir par les habitants de la cité des 95 logements qui demandent le raccordement de leurs habitations au réseau électrique. Pour rejoindre la ville de Béjaïa, hier, les citoyens étaient obligés de faire quelques kilomètres à pied alors que les véhiculés avaient carrément rebroussé chemin. Des dizaines d’habitants du village Tayma, relevant de la commune de Oued Ghir, ont procédé hier, à la fermeture de la RN12, au niveau d’Ibourassen, pour réclamer des pouvoirs publics l’alimentation de leurs habitations en électricité. Cela fait, maintenant, six ans que ces protestataires attendent la concrétisation d’une promesse de la direction des Mine et de l’Energie, qui avait promis le raccordement des foyers concernés au réseau électrique, mais en vain. « Il y a une centaine de foyers qui attendent l’alimentation en électricité depuis 2008. A cette époque, la direction des Mines de Béjaïa nous a promis de régler notre problème, à la faveur d’un programme d’électrification dont les travaux ont été prévus pour 2008. Toutefois, ladite direction n’a pas tenu parole, parce que ce projet n’a pas été lancé et notre problème persiste à ce jour », a indiqué un représentant des habitants de Tayma. Pour sa part, le maire de Oued Ghir a incombé ce problème à l’APW de Béjaïa, qui, selon lui, « n’a pas fait son travail ». «Effectivement, il y a quelques 95 foyers qui ne sont pas encore raccordés en électricité au village Tayma. J’ai moi-même reçu, à plusieurs reprises, une délégation de ces habitants à qui j’ai expliqué que leur problème devait être pris en charge au niveau de l’APW et non dans le budget communal », a expliqué le P/APC de Oued Ghir. A souligner que l’APW de Béjaïa avait annoncé dernièrement, lors d’une assemblée générale de ses élus, la consécration de son budget d’un montant avoisinant les 20 milliards de centimes pour électrifier des foyers répartis à travers 22 communes de la wilaya. Par ailleurs, les habitants du village Aït El Hadj, dans la commune de Tala Hamza, ont bloqué la RN75, au niveau d’Ireyahen, pour réclamer des autorités locales l’amélioration de leur cadre de vie. « Nous avons procédé à cette action de protestation pour réclamer le raccordement de nos foyers au réseau du gaz de ville et la réalisation d’accotements à la piste donnant accès à notre localité. Nous avons interpellé notre P/APC, mais il continue à fuir ses responsabilités en nous demandons d’aller voir avec la DTP », nous dira Aziz Bahloul, l’un des protestataires.      

  A. Gana et B. Slimani

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