Le pire a été évité, hier matin, au lycée d’Aït Aïssa Mimoun, localité sise à environ 15kms au nord-est de Tizi-Ouzou.
Des affrontements d’une rare violence ont éclaté hier matin, au niveau de cet établissement scolaire. Un jeune en état d’ivresse qui s’est introduit à l’intérieur de ce lycée, a créé une grande zizanie en s’attaquant à un lycéen. Ce dernier n’a dû son salut qu’à l’intervention de ses camarades qui ont réussi à éloigner le jeune intrus loin de l’établissement. L’incident ne s’est pas arrêté là puisque le même intrus est revenu à la charge, et cette fois en faisant appel, selon un élu local que nous avons contacté à ses amis qui l’ont accompagné pour en découdre avec les jeunes lycéens. Une bagarre générale a éclaté entre les lycéens et le groupe de jeunes intrus. Dans la mêlée, un jeune élève a été blessé légèrement et sans gravité. Une autre lycéenne s’est, elle, évanouie sous le choc et a due être évacuée vers la polyclinique de la localité. « On a vécu un véritable cauchemar. On n’a jamais vu une rixe d’une telle violence. Il faut que les autorités locales assurent notre sécurité. Nous avons soulevé ce problème dès le début de l’année scolaire, mais rien n’a été fait. C’est vraiment scandaleux. Heureusement que les jeunes lycéens se sont solidarisés pour faire face à ces voyous en état d’ébriété. Si ça continue comme ça, des drames ne sont pas à écarter dans notre lycée », nous dira une jeune lycéenne d’Aït Aïssa Mimoun qui était, hier après-midi, encore sous le choc. Devant la gravité de la situation, les services de la gendarmerie et la police de la circonscription de Ouaguenoun se sont dépêchés sur les lieux. Le directeur de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou s’est aussi rendu au lycée d’Aït Aïssa Mimoun pour s’enquérir de la situation, mais aussi pour rassurer les élèves et leurs parents et leur annoncer que « toutes les mesures, nécessaires afin que ce genre d’évènements ne se reproduisent plus, vont être prises ». Les parents d’élèves, en colère, regrettent que leurs appels, déjà faits maintes fois aux responsables concernés pour régler ces problèmes bien avant ce qui s’est passé hier, n’aient pas été pris en considération. « L’année passée, déjà nous avons tiré la sonnette d’alarme. La semaine passée, aussi, nous avons tenu une réunion en tant que comité des parents d’élève et nous avons consacré presque la totalité de notre rencontre à ce problème d’insécurité qui règne aux alentours de ce lycée et à même à l’intérieur, comme l’attestent les évènements d’aujourd’hui, mais rien n’a été fait. Des vies sont en danger et urge de prendre ce volet au sérieux avant qu’il ne soit trop tard », nous a déclaré un parent d’un élève qui n’a pas caché son inquiétude. Les services de sécurité ont promis, de leur côté d’agir et d’effectuer des rondes au niveau de ce lycée pour assurer la sécurité et la quiétude des apprenants et du personnel de l’établissement. Un élu local, quant à lui, n’a pas omis de citer les bars clandestins qui pullulent dans la localité qui sont, selon lui « sources de délinquance et d’insécurité dans toute la région ».
S. Sahaf