La mise à niveau de la wilaya, comme promis par le wali, Hamou Ahmed Touhami, ne semble pas bien amorcé ! Et pour cause, à quelques exceptions près, tous les projets inscrits à l’indicatif de la wilaya tardent à être réalisés. Deux exemples illustrent parfaitement cet état de fait. D’abord, le programme des 55 080 logements, tous types confondus, dévolu à la région tardent à sortir de terre. Selon les services de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), seulement 55% du progr amme quinquennal 2010/2014 ont été réalisés. « Certaines difficultés » sont invoquées comme étant à l’origine de ce retard. Cet organisme, souvent montré du doigt par les élus, promet d’ouvrir prochainement de vastes chantiers pour la réalisation de 9 000 unités, tous types de logements confondus, dont 4 270 sur le territoire de la commune d’Oued Ghir. Ensuite, il y a le chapitre énergie où Béjaïa demeure jusqu’à maintenant au bas du tableau, avec un taux qui peine à dépasser les 40% de pénétration de gaz naturel dans les foyers, par exemple. Et pourtant, la wilaya a bénéficié d’un programme ambitieux, dans le cadre du plan quinquennal 2010/ 2014, pour le raccordement de 52 000 foyers au réseau de gaz naturel, ce qui porterait le taux de pénétration à 60% d’ici la fin de l’année en cours. La direction de l’énergie et des mines indique qu’en 2013, seulement 5 000 foyers ont été raccor dés au r éseau de gaz natur el. Dernièrement, des avis d’appels d’offres pour le raccordement de 42 000 foyers ont été lancés, précise-t-on. Les retards accumulés dans le lancement des travaux du programme des 52 000 foyers à raccorder d’ici fin 2014, explique-t-on, seraient dus à « la non élaboration et réception des plans à temps ». Des plans, dont l’élaboration échoit aux municipalités ! A ce couac s’ajoutent les récurrentes oppositions des citoyens au passage des gazoducs, à l’image de quelques habitants du village Tidelsine, dans la commune d’Aokas. D’autres projets structurants inscrits à l’indicatif de la wilaya de Béjaïa butent également sur une multitude d’écueils qui peuvent retarder leur réception dans les délais impartis. C’est le cas de la liaison autoroutière de Béjaïa autoroute Est-ouest dont les travaux accusent un retard en raison des oppositions de propriétaires terriens touchés par le tracé et d’autres atermoiements administr atifs, comme ce fut le cas pour la délivrance de l’ODS. C’est dire que les retards qu’accuse la wilaya de Béjaïa dans tous les domaines ne peuvent être épongés à coup de discours et de promesses non tenues par les responsables locaux.
F.A.B.