Les six finalistes

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Le conseil constitutionnel a retenu six candidats pour la prochaine élection présidentielle. Il s’agit de Belaïd Abdelaziz, Benflis Ali, Bouteflika Abdelaziz, Touati Moussa, Hanoune Louisa et Rebaïne Fawzi.

La nouvelle est tombée, avant-hier, à travers un communiqué émanant de l’institution de Mourad Medelci. « Après délibération, le Conseil constitutionnel a arrêté la liste des candidats retenus à l’élection du Président de la République suivant l’ordre alphabétique arabe de leurs noms tel que prévu à l’article 27 du règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel », est-il souligné dans le communiqué. Le conseil rappelle qu’ « il a également rendu des décisions individuelles motivées de rejet des candidatures n’ayant pas satisfait aux conditions requises, notamment par l’article 73 de la Constitution et l’article 139 de la loi organique portant régime électoral, lesquelles décisions seront notifiées aux intéressés et publiées au Journal officiel de la République ». Ainsi, ils ne sont plus que six prétendants pour la magistrature suprême du pays, sur les douze qui avaient déposé leurs dossiers à la date limite auprès de la même institution. Il faut dire que les résultats des délibérations du Conseil constitutionnel étaient attendus et ne constituent nullement une surprise. Les six « éliminés » de la course étaient, pour ainsi dire, des méconnus de la scène politique nationale. A vrai dire, c’est plutôt le fait d’avoir déposé leur dossier qui en a surpris plus d’un.  En effet, la liste des heureux finalistes pour le sprint final était prévisible. Cela étant, le dernier virage de la course pour le palais d’El Mouradia s’annonce palpitant et surtout très dure pour les uns et les autres, même si les pronostics donnent favori, il faut le dire, le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Celui-ci aura cependant fort à faire. Car, il aura en face de lui de sérieux clients, notamment Ali Benflis, qui semble mieux aguerri que lors la précédente expérience, en 2004, lorsqu’il n’a été accrédité que d’un peu plus que 6% des suffrages exprimés. Celui-ci a mis, cette fois, à contribution plusieurs atouts. L’ancien directeur de campagne de Bouteflika en 1999 et ex chef du gouvernement mise très haut cette fois-ci. Il espère rafler la mise et croit véritablement en ses chances. Ceci est aussi valable pour Louiza Hanoune qui participe pour la troisième fois à une élection présidentielle, après celles de 2004 et 2009. En 1999, son dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel. Le président du FNA, Moussa Touati, ne part pas non plus en victime expiatoire, lui qui a à son actif deux participations à une présidentielle, à l’image d’ailleurs de Ali Faouzi Rebaine, le parton du AHD 54. Il faut dire, cependant que les chances de ces deux derniers sont, pour ainsi dire, infimes, dans la mesure où ils ne semblent pas pouvoir faire le poids face à Bouteflika, Benflis et à un degré moindre, Louiza Hanoune. Le grand inconnu dans cette course reste toutefois, le chef du Front  Mostakbel, Belaïd Abdelaziz, qui participe pour la première fois à une élection présidentielle. « Non, je n’étais pas surpris par le fait que le Conseil constitutionnel a validé ma candidature à la présidentielle d’avril. C’est le contraire qui m’aurait étonné », a déclaré cependant ce dernier, après la publication des résultats des délibérations du Conseil constitutionnel. C’est dire que celui-ci n’a aucun complexe. Il est vrai que cet « invité surprise » de la présidentielle 2014 possède un vécu politique assez riche. Sa carte de visite est en effet bien fournie. Pour ceux qui ne le connaissent pas, le chef du FM, a fait toutes ses classes au sein du FLN qu’il a quitté pour voler de ses propres ailes en créant son propre parti, en 2012. Un parti qui a raflé 890 sièges dans les assemblées communales et de wilayas, à l’issue des élections locales de septembre 2012. Sinon, Belaïd Abdelaziz, qui est le plus jeune candidat pour la présidentielle d’avril 2014, a rempli deux mandats de député (1997-2002) et (2002-2007) sous les couleurs du FLN. C’est dire qu’il a sa place parmi les autres candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Avec tout ce beau monde, sur la ligne de départ, la course ne peut être que rude et dure.  

M.O.B  

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