Le mouvement associatif en force à Draâ El-Mizan

Partager

Dans presque tous les villages de la région, chaque association a concocté son programme de festivités allant des expositions aux témoignages, en passant par de nombreuses conférences d’acteurs ayant participé aux « événements de Kabylie » devenus, au fil du temps ,  » Tafsut Imazighène » ou encore le printemps berbère. L’APC de Draâ El-Mizan, en collaboration avec l’association culturelle Taneflit n’Tmazight », a programmé deux jours pour marquer cette date historique. En effet, avant-hier, le siège de ladite association a été ouvert aux diverses activités : expositions de robes kabyles, d’habits traditionnels, de poterie, de manuels et de livres traitant de l’histoire de la Numidie et de Tamazight à travers les époques, des coupures de journaux et même des photos de victimes du Printemps noir, dont c’est le treizième anniversaire, le tout sur fond de chansons kabyles diffusées à forts décibels. Ce qui attira de nombreux visiteurs. Dans l’après-midi, le tour est donné au théâtre avec la présentation d’une pièce,  » critique politique », à la maison de jeunes Arezki Mansouri. Durant la journée d’hier, une procession de personnes s’est déplacée  dès le début de la matinée au carré des deux martyrs du printemps noir, à savoir Didouche Samir et Khelfouni Kamel, assassinés par balles le 21 juin 200, sis à proximité du siège de l’APC, où un recueillement a été observé en leur mémoire, suivi du rituel dépôt de gerbe de fleurs. Le programme s’est poursuivi durant toute la journée avec une rencontre intergénérationnelle, entre ceux ayant vécu les événements du printemps berbère et ceux d’aujourd’hui qui représentent la continuité de la revendication.  » C’est un moyen d’expliquer aux jeunes que, si aujourd’hui Tamazight a avancé , c’est grâce aux combats menés par des générations bien avant l’indépendance de notre pays. Depuis 1949, et avant déjà jusqu’aux années 80, puis jusqu’ aux événements du printemps noir, le combat a été ardu. La reconnaissance identitaire à travers la constitution et l’inscription de Tamazight comme langue nationale, en attendant son officialisation, ne se sont pas faites sans douleur. Et bien sûr, le parcours de tous ces militants », nous dira M. Mohamed Chihaoui, en sa qualité de président de Taneflit. Juste après, c’est un récital poétique en Tamazight qui est donné par des poètes en herbe de l’association. Les prix prévus pour récompenser les élèves ayant participé au concours de « la dictée », lors de la célébration de Yennayer, pourraient être décernés par les organisateurs de cette manifestation.  » Si nous arrivons à contacter tous les lauréats. Cette remise des prix pourra intervenir aujourd’hui », conclura  notre interlocuteur.

Amar Ouramdane

Partager