Des dizaines d’enseignants contractuels, exerçants sur le territoire de la wilaya, se sont rassemblés, hier, devant le siège de l’Académie de Bejaia pour réclamer leur intégration définitive dans des postes permanents. Accrochant des pancartes au portail du siège de l’Académie, sur lesquelles nous pouvons lire « Non à l’exploitation », « Oui à l’intégration » ou encore « Rendez-nous nos postes confisqués », ces protestataires demandent l’application de la circulaire du Premier ministre, ordonnant l’intégration de tous les enseignants contractuels, avant le 10 mars de l’année en cours. « Le 26 janvier dernier, le Premier ministre avait signé une circulaire, ordonnant l’intégration, en priorité des enseignants contractuels avant le 10 mars 2014. Toutefois, cette date a été dépassée sans que la circulaire ministérielle ne soit mise en application », déplore Youcef Hemissi, représentant des enseignants contractuels de la wilaya de Bejaia. Ces derniers, qui dénoncent au passage « le mutisme de la tutelle quant à leurs revendications légitimes », exigent « l’intégration et la réintégration des contractuels dans les postes vacants, sans conditions, la nomination des enseignants au 1er jour du recrutement et le gel de tout concours de recrutement jusqu’à l’intégration de tous les contractuels. », lit-on dans la déclaration- appel de la coordination de wilaya des enseignants contractuels. Par ailleurs, ces protestataires accusent ouvertement la direction de l’Education de partialité dans le recrutement des enseignants. « Le directeur de l’Académie n’a pas pris en considération nos doléances et recours et a procédé à des recrutements non objectifs, au mépris des critères exigés. Nous avons plusieurs cas de discrimination dans le recrutement. Il y a une enseignante qui a commencé le travail en contractuelle en 2004. Bien qu’elle ait cumulé plusieurs années d’expérience, la direction de l’éducation a préféré recruter une autre personne, se trouvant sue la liste d’attente des candidats ayant passé le concours de recrutement de 2013 ! », regrette l’un des protestataires.
Boualem Slimani