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Hachemi Bouhired, directeur par intérim de la culture : « Repartir sur de nouvelles bases pour redynamiser le secteur »

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La Dêpeche de Kabylie : Vous venez d’être installé à la tête de la direction de la culture, beaucoup de chantiers vous attendent, quels sont, pour vous, les plus prioritaires ? 

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Hachemi Bouhired : Pour moi, la première chose à faire, est de réinstaller la confiance entre la direction de la culture et les acteurs du mouvement associatif et les artistes. Car, je crois que ces derniers ont perdu confiance en les responsables du secteur. Il faut qu’ils sachent qu’ils ont un interlocuteur. On est entièrement disposé à les accueillir, écouter leurs doléances et, éventuellement, leurs propositions. L’animation est un autre volet sur lequel nous nous pencherons.

Comment comptez-vous procéder ?  

En plus des activités culturelles institutionnalisées (semaines culturelles, lire en fête…) que nous devons redynamiser, nous comptons lancer des initiatives culturelles locales. A ce sujet, nous envisageons de lancer des semaines culturelles locales à travers les 45 communes de la wilaya. Nous allons proposer des spectacles divers, comprenant, entre autres, le chant,  le théâtre… etc. Ces activités seront permanentes et cibleront toutes les contrées de la wilaya. Pour cela, nous comptons impliquer les artistes et les acteurs du mouvement associatif local, car nous estimons que ces derniers ont un grand rôle à jouer dans l’animation de la vie culturelle. Nous pensons que la culture de proximité a été longtemps négligée, ce qui explique, en partie, le vide culturel au niveau de nos communes. Il faut en finir avec cette culture qui se résume aux seules occasions et qui se limitent au seul chef-lieu de wilaya. Actuellement, nous sommes en train de préparer le programme des soirées ramadhanèsques et juste après, nous allons organiser un festival national des arts plastiques, qui regroupera pas moins de 30 wilayas.  

Certains évènements culturels organisés dans la wilaya, à l’image du festival de Tikjda, ont tourné au fiasco. Et Beaucoup de voix se sont élevées pour dénoncer cet état de fait. Certains artistes locaux sont, à maintes fois, montés au créneau pour crier contre leur marginalisation.  Comment appréciez-vous cette situation ?

Nous estimons qu’il y a des carences et des insuffisances, tant sur le plan de la gestion que dans l’organisation au niveau du secteur. Certes, des problèmes se sont accumulés, mais je peux vous assurer que nous ferons tout pour mettre un terme à certaines approximations sur le plan de l’organisation de certains rendez-vous culturels. Nous allons corriger certaines erreurs en examinant de près ce qui n’a pas marché et essayerons d’améliorer les choses. Nous comptons associer les artistes locaux et donner à tout un chacun sa chance. Cela se fera selon le mérite. Les artistes sont chez eux et leur place est dans les structures culturelles. Il est de notre devoir de leur dire toutes les vérités. Nous sommes à la disposition des artistes et des acteurs associatifs, nos portes leurs seront toujours ouvertes.

Qu’en est-il des projets du secteur de la culture dans la wilaya, dont certains accusent un retard énorme dans la réalisation ?

Je viens de sortir d’une réunion avec les entrepreneurs en charge des projets du théâtre de verdure et de l’annexe de la bibliothèque nationale (BN). Nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de relancer les travaux. Le projet de l’annexe de la BN est à un taux d’avancement des travaux de 80% et sa livraison se fera dans 2 mois. Quant à celui du théâtre de verdure, il est question d’augmenter la cadence des travaux de réalisation. Sa réception ne se fera pas dans l’immédiat, mais elle interviendra dans les mois à venir. S’agissant du projet de réhabilitation de la salle Errich, les travaux sont presque achevés, il ne reste seulement qu’à acheminer les équipements. Pour ce qui est des bibliothèques communales, nous avons un stock de livres à notre niveau que nous comptons dispatcher à travers ces structures. Quant à la gestion de celles-ci, nous envisageons, à l’avenir, d’impliquer les acteurs associatifs afin de redynamiser l’activité au niveau de ces bibliothèques.                  

Propos recueillis par D.M 

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