Le nouveau souffle ?

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Le secteur de la culture dans la wilaya de Bouira peine à sortir de sa léthargie. 

Depuis maintenant quelques années, il se débat dans des problèmes, dus essentiellement à une mauvaise gestion et, surtout, à un manque de vision de la part des responsables qui s’y sont succédé. 

À cette situation, pour le moins chaotique, est venu se greffer un autre écueil, et pas des moindres, à savoir une instabilité chronique au niveau de la direction, à la tête de la laquelle se sont relayés trois directeurs en moins de 6 ans. Hormis la parenthèse, ouverte en 2006, et qui a vu l’instauration d’une nouvelle dynamique culturelle au niveau du secteur, celui-ci ne tardera pas à sombrer dans une léthargie chronique. Cette nouvelle dynamique, qui n’a été que de courte durée, avait ensuite laissé place à un vide culturel sidérant. En effet, depuis 2011, les activités et autres animations culturelles se faisaient de plus en plus rares. Pire encore, la médiocrité et la gestion aléatoire ont fini par prendre le dessus, à tel point que l’organisation des festivals, comme ceux de Tikjda et d’Auzia, sont tombé en désuétude. Le premier a eu toutes les peines du monde pour être maintenu, et ce, en raison notamment des problèmes organisationnels. Quant au second, il a fini par être rayé du calendrier des activités culturelles de la wilaya. Un autre couac sur le plan de la gestion, parmi tant d’autres enregistrés ces trois dernières années, est venu achever un secteur à l’agonie. Et pour cause, l’unique évènement culturel incontournable qu’accueillait Bouira, depuis quelques années, en l’occurrence le Salon du livre et du multimédias amazighs, a failli être délocalisé vers une autre wilaya du pays. L’édition de l’année dernière n’a, tout simplement, pas eu lieu. Motif ce « report », qui n’en est pas un en réalité une facture impayée par la direction de la Culture pour des centaines de livres commandés auprès des éditeurs ayant participé au salon à l’invitation du HCA. Ceci sur le plan évènementiel, sur le plan infrastructurel, deux chantiers de grande envergure, portant sur la réalisation d’un théâtre de verdure et d’une annexe de la bibliothèque nationale (BN), tardent toujours à voir le jour. En effet, les deux chantiers accusent un retard considérable et leur livraison ne se fera pas avant plusieurs mois. L’unique projet lancé par le secteur et qui pourrait vraisemblablement être livré est celui de la réhabilitation de la mythique salle Errich de la ville de Bouira. Là encore, il faudrait installer les équipements nécessaires. Cette situation chaotique qu’a traversée le secteur de la culture, ces trois dernières années, n’a pas manqué de faire des mécontents, notamment parmi les acteurs du mouvement associatif et les artistes locaux. Ces derniers ont, à maintes reprises, dénoncé la gestion ayant caractérisé le secteur. S’estimant marginalisés, des artistes locaux, dont des chanteurs, ont fini par lâcher prise et abandonner la scène artistique locale. Après trois années passées à la tête du secteur, M. Mourad Nacer, le très contesté ex directeur de la culture, finira par être remplacé par un autre responsable, qui n’est autre que Hachemi Bouhired, directeur de la Maison de la culture Ali Zamoum de Bouira. Installé en tant que directeur intérimaire à la tête du secteur, il y a quelques jours, M. Bouhired, qu’on a pu approcher, a dévoilé quelques-unes de ses priorités pour redynamiser le secteur.

D.M.

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