Boudiaf met l’accent sur la formation des physiciens

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L'Algérie se dotera, d'ici à 2015, de 33 accélérateurs, repartis entre 12 centres anti-cancers, en cours de réalisation, dont ceux de Tizi-Ouzou et de Béjaïa.

C’est ce qu’a indiqué hier à Alger, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, lors d’une journée de formation en «physique médicale». Dans son allocution, M. Boudiaf a mis en avant l’importance de la formation de physiciens à l’utilisation des accélérateurs en radiothérapie. «L’application du plan cancer nécessite une formation poussée et continue des physiciens médicaux à l’usage des accélérateurs en radiothérapie, pour une bonne utilisation de ces appareils sophistiqués», a-t-il précisé avant d’ajouter que «la formation des physiciens à l’utilisation de ces machines est nécessaire pour éviter les accidents relatifs au surdosage radiologique et à la mauvaise manipulation». Le ministre a tenu à rassurer les malades, notamment ceux de l’intérieur du pays, en indiquant que le ministère de la Santé s’engageait à mettre des moyens supplémentaires en radiothérapie, pour répondre à la demande des malades atteints de cancer. A cet effet, M. Boudiaf a annoncé la réalisation, d’ici 2015, de 33 accélérateurs, repartis dans 12 centres anti-cancers, en cours de réalisation dans les villes de Annaba, Tizi-Ouzou, Oran, El Oued, Bechar, Sétif, Chlef, Béjaïa, Laghouat, Tiaret, Tlemcen et Adrar. Une nouvelle qui ne sera pas sans satisfaire les milliers de malades atteints de cette pathologie lourde à travers le territoire national et qui trouvent toutes les peines du monde pour se soigner, en raison du manque de places et, surtout, de moyens au niveau des hôpitaux. A propos de ces nouveaux centre anti-cancers, le directeur général de l’Agence nationale de gestion d’équipements de santé (ANGRES), Lazhar Bounafaa, a tenu à préciser que son agence s’engageait à «assurer leur fonctionnement, par l’apport de physiciens formés». «Les physiciens recevront un enseignement académique et clinique continu, pour exercer, aussi bien en radiothérapie, en médecine nucléaire et en imagerie médicale», a-t-il relevé.De son côté le directeur de Generali Médical Provider (GMP), Amine Khodja Bach, fournisseur d’équipements radiologiques en Algérie, a mentionné que la GMP accompagnerait les centres anti-cancers, en matière d’équipements, d’installations, de formations et de maintenance. Le Dr Mohamed Saleh Bali, physicien médical à la clinique Athéna de Constantine, a, quant à lui, indiqué que «la formation pointilleuse des physiciens était nécessaire, afin d’aboutir à un traitement sécurisé des malades». Il a rappelé à ce propos, qu’une surexposition des malades aux rayons pouvait leur être fatale, soulignant que les physiciens devaient faire l’objet de recyclages permanents.

A. C.

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