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Béjaïa : Face aux pénuries d’eau qui persistent : Des villageois dans la rue

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Des citoyens de plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa ont organisé, hier, des actions de protestation, pour réclamer une meilleure distribution de l’eau potable vers les foyers.

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Malgré les efforts fournis par les autorités locales dans le secteur de l’hydraulique, notamment par le raccordement de plusieurs communes, ces dernières années, au réseau du barrage Tichy Haf, la pénurie d’eau refait surface à chaque été. Ainsi, les habitants d’Ighil El Bordj, dans la commune de Béjaia, ont procédé hier matin, à la fermeture de la RN24, pour exprimer leur désarroi devant la rareté de l’eau, en cette période des grandes chaleurs, et exiger des responsables locaux une alimentation régulière en eau. Selon les responsables locaux, cette crise d’eau, qui survient en cette période des grandes chaleurs, « est due à la diminution du débit au niveau des sources naturelles de Toudja, d’où est alimentée cette localité ». Pour sa part, l’APC de Toudja a mis en cause les vendeurs d’eau par camion-citerne, qui « s’approvisionnent en eau sur ce réseau de distribution, ce qui contribue au siphonage des châteaux d’eau ». Notons que cette fermeture de route a provoqué des bouchons énormes et a condamné des heures durant, les estivants empruntant cet axe routier pour rejoindre la côte ouest. Des villageois de plusieurs bourgades de la commune côtière de Tichy ont observé le même jour, un sit-in de protestation devant le siège de l’ADE, pour dénoncer la mauvaise gestion de la distribution de l’eau vers leurs localités. « Cela fait une semaine que nous n’avons pas d’eau dans les robinets. Nous demandons aux responsables concernés de pourvoir en urgence à nos besoin en eau, car nous n’avons même pas de fontaines pour nous en approvisionner », insiste un protestataires. L’APC de Tichy informe, de son côté qu’une distribution régulière d’eau est subordonnée à la rénovation de la chaîne de refoulement, laquelle « souffre de vétusté ». Par ailleurs, les habitant du village Aftis, dans la municipalité de Boudjelil, ont fermé hier encore, pour le quatrième jour consécutif, le siège de leur APC pour réclamer de l’eau potable, la réfection du réseau routier et la réalisation d’un réseau d’assainissement à même d’évacuer sainement les eaux usées. Ces riverains, dont le village est perché sur la montagne surplombant la daïra de Tazmalt, dénoncent « la marginalisation de leur localité par les élus locaux », et réclament « l’inscription de projets de développement local », en faveur de leur région à même d’améliorer leur cadre de vie.

Boualem  Slimani

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