Menace sur la santé publique !

Partager

Les déchets ménagers envahissent la ville d’Akbou depuis plus d’une semaine suite à la fermeture de la décharge publique par les habitants de Biziou qui se plaignent de ses nuisance. 

Les observateurs locaux craignent, par conséquent, une crise environnementale sans précédent dans la région. Ainsi, les autorités locales semblent être « impuissantes » de régler ce problème. Des échos font état aussi de l’accaparation d’une bonne partie de la décharge par un industriel privé et du « rififi » sur l’origine de cette fermeture !

Concernant les retombées néfastes, il y a déjà de l’entassement et de l’accumulation des déchets au niveau de la ville d’Akbou qui constituent un danger sur la santé publique et les risque d’apparition de certaines épidémies et de risques majeurs liés au stockage de ces déchets en milieux urbain. Pratiquement, tous les quartiers de la ville offrent à ces habitants des monticules de déchets. Même l’établissement sanitaire Akloul Ali est submergé par des tonnes de déchets entassés. Faute d’autres moyens de se débarrasser de ces déchets, les autorités locales procèdent aux incinérations dans la nuit et au milieu urbain avec tous les dangers que provoque la fumée.

« C’est un coup politique »

Le bras de fer entre les habitants du Biziou, une localité relevant de la commune d’Amalou, et l’APC d’Akbou sur la réouverture immédiate de la décharge est imminent ! Une source municipale avoue que la mairie d’Akbou a engagé un huissier de justice pour faire le constat. Une enquête a été à cet effet, ouverte contre certains individus accusés par l’APC d’Akbou d’être à l’origine de cette fermeture. Selon certains habitants de la localité frondeuse, la fumée générée par les incinérations nocturnes est aussi nuisible que les responsables de la commune d’Akbou n’ont pas réussi à le résoudre depuis deux ans. Par ailleurs, le vice P/APC Arezki Iskounène accuse certaines parties de manipulation. Selon lui, les protestataires ont fermé la décharge sans motif convaincant. « Il n’y avait pas de fumée contrainte à la santé publique », dira-t-il. Et d’ajouter : « C’est un coup politique. D’une part, l’APC d’Amalou voulait faire pression sur l’APC d’Akbou afin de relancer le projet de CET bloqué par les habitants de Tifrit. Et d’autre part, le propriétaire de la sablière sise à côté de la décharge profite de la situation afin de s’accaparer encore de terrains communaux ». En effet, selon notre interlocuteur, l’entreprise « Belhoul et Frère » est en train de construire une briqueterie « illicitement » et sur des domaines appartenant à la commune et l’hydraulique. Ainsi, une partie de la décharge a été conventionnée, depuis des années, à cet industriel au terme d’un bail de location renouvelable. L’APC d’Akbou a-t-elle fermé l’œil devant l’accaparation de la décharge sachant que la superficie initiale du dépotoir était de 07 hectares alors qu’à l’état actuel, il en reste qu’un hectare ? « Nous avons établi des mises en demeure à l’exploiteur, mais en vain », répond le maire d’Akbou. Comprendre : Belhoul a construit toute une usine sans aucun papier légal et sur des terrains qui ne lui appartenaient pas ! Mystère ! Pis, ce dernier, ajoutera M. Iskounène, est en train d’établir « la conformité » au niveau de la daïra pour son usine

Un CET annulé une déchèterie à la traîne

« Je ne peux rien faire devant ce désastre ! Je dénonce l’immobilisme de la gendarmerie nationale qui n’a pas intervenu pour la réouverture de la décharge », a déclaré le maire d’Akbou, Abderrahmane Bensbaâ. Ce dernier évoque, dans la foulée, les problèmes liés à la  relance de certains projets communaux. « Nous avons un important projet sur une déchèterie. Une étude a été déjà lancée. Il y avait même des bureaux d’études étrangers qui s’y intéressent. Néanmoins, les lenteurs administratives et les procédures longues constituent un obstacle ». Par ailleurs, le centre d’enfouissement technique (CET), dont la réalisation est prévue dans un site à Gueldamen, est annulé. Selon une source municipale qui s’est appuyée sur les déclarations récentes du directeur de l’environnement de la willaya, le projet tant attendu par l’ensemble des habitants de la région accuse une opposition farouche de la part des propriétaires limitrophes du site où devrait être réalisé. A noter aussi que la commune d’Akbou voulait prendre en charge la réalisation de ce projet, mais l’assiette de terrain et l’opposition « aveugle » de certains citoyens demeurent « monnaie courante ». 

Menad Chalal

Partager