Comme il fallait s’y attendre et ce au vue de la situation très précaire qui règne au niveau de l’unique lycée que compte la commune de Timizart sise dans la daïra d’Ouaguenoun et qui compte plus de 30 000 habitants, les élèves de cet établissement n’ont pas attendu très longtemps pour montrer leur courroux. Et comme leur unique recours étant, comme toujours, le débrayage, ce qui devait arriver arriva hier matin : ils ont tout bonnement décidé de ne pas rejoindre leurs classes et ce pour protester contre le manque de transport flagrant du chef lieux de la commune vers leur lycée. Déjà lors de la journée d’avant-hier (dimanche), il nous a été donné de constater de visu que bon nombre des apprenants étaient toujours en attente d’un éventuel fourgon à même de les acheminer vers leur école alors que le cadran de la montre montrait qu’il était déjà huit heures trente . Selon certains élèves que nous avons accostés pour nous parler du sujet, il semblerait que les autorités communales n’ont pas renouvelé la convention avec les transporteurs pour assurer la navette entre Souk El Hed et le lieu de l’implantation du lycée ( Ahriq Ouatar) . Et comme pour ajouter une difficulté à celles déjà existantes, certains transporteurs parlent de l’état de dégradation de la route qui n’est pas pour les encourager à assurer cette navette quotidienne. Ainsi comme nous le dira l’un d’eux : « Rouler sur cette route est extrêmement dangereux et pour nos vies et pour nos véhicules. Tout est dégradé ce tronçon fait beaucoup plus penser à une rivière qu’à une route. Dans ce cas, personne n’est fou pour risquer son matériel. Nous aussi nous avons des familles à faire vivre et notre unique gain de pain sont nos véhicules. Il faut un revêtement rapide de cet axe si l’on veut que nos enfants suivent une scolarité sans remous. » « Qui a raison et qui a tort ? Là n’est pas la question. Le plus urgent, c’est de trouver la solution idoine à ce problème réel et ce, dans les délais les plus brefs. » nous dira un parent d’élève excédé. « Quand on pense que l’hiver avance à grands pas, on doit agir vite et bien pour que la scolarité de nos enfants puisse se dérouler sous de bons auspices. Pour cela une seule chose : la mobilisation de toutes les bonnes volontés pour résoudre ce problème de transport.» ajoute-t-il.
A.S Amazigh