«20 ans Barakat !»

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Des dizaines de citoyens résidant au quartier des 200 logements en préfabriqué appelé ‘’les Allemands’’, du centre-ville de Bouira, ont bloqué dans la soirée d’avant-hier, le carrefour ouest du chef-lieu de la commune, afin de réclamer leur relogement dans les plus brefs délais. Les citoyens protestataires, qui se disent marginalisés, réclament également l’amélioration de leur cadre de vie. D’après leurs témoignages, l’incendie qui a ravagé un appartement du quartier, dimanche dernier, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Ainsi, des dizaines d’automobilistes ont été surpris, avant-hier lundi, vers 19h, par des barricades, des branches et des pneus en feu qui entravaient la chaussée. «Nous réclamons des logements décents et l’amélioration des conditions de vie de nos enfants. Des promesses nous ont été faites par les différents exécutifs qui se sont succédé à la tête de la wilaya et de la commune, pour nous reloger, mais à ce jour, rien n’est fait et nous continuons à vivre cernés par l’amiante et les menaces d’incendies. C’est devenu insupportable. Les responsables doivent se soucier un peu plus de nos vies et de celles de nos enfants !  Nos maisons sont devenus invivables, 20 ans Barakat !», fulmine Mohamed, 43 ans, un habitant dudit quartier. Un autre ajoutera : «Ce n’est pas la première fois qu’une maison prend feu dans ce quartier. Et ça risque de se reproduire à tout moment, je vous assure, à cause de la dégradation avancée des structures et des murs en préfabriqué. Sans oublier que ceux-ci sont sources de maladies très graves». Les citoyens contestataires affirment qu’ils vivent dans ces logements en préfabriqué depuis près d’une vingtaine d’années : «Nous vivons dans ces maisons d’amiante depuis plus de 20 ans, et malgré nos nombreuses doléances pour notre relogement, les autorités locales continuent à faire la sourde oreille !», ne cessera de crier un groupe de contestataires. Ces derniers espèrent l’intervention rapide des autorités concernées, pour prendre en charge leurs doléances.

  O. K.

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