Les enseignants dénoncent des conditions de travail « lamentables et difficiles »

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Une soixantaine d’enseignants exerçant au lycée Technique d’Iheddaden, sis au centre-ville de Béjaïa, dénoncent dans une pétition transmise à l’Académie de Béjaïa les conditions « lamentables et difficiles» dans lesquelles ils exercent leur métier. Ces enseignants ont soulevé avec acuité l’état très dégradé de l’infrastructure scolaire, comprenant, de surcroît, de l’amiante, une matière cancérigène. «Le Technicum d’Iheddaden a été construit en 1980 et comporte de l’amiante. Aujourd’hui, l’établissement est devenu très vétuste, ce qui expose le staff des enseignants, les élèves et tous les autres ouvriers au danger du cancer. En effet, selon des spécialistes, l’amiante est une matière cancérigène», nous a indiqué l’un des enseignants de ce lycée, qui se sont constitués en collectif. Notre interlocuteur déplore la fuite en avant des autorités concernées, qui tarde à se pencher sérieusement sur la situation de ce lycée. «Cela fait longtemps que nous avons tiré la sonnette d’alarme, mais les responsables du secteurs se contentent de promesses en l’air. Ils parlent de la réhabilitation de l’établissement, sans pour autant bouger le petit doigt», a-t-on regretté. La dégradation de l’infrastructure du lycée est telle que les sanitaires sont inutilisables. «Personne ne peut utiliser les sanitaires du lycée. Elles sont dégradées et insalubres. Les portes et la plomberie des toilettes sont quasiment détruites. Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions indignes», se sont plaints ces enseignants. Par ailleurs, ces derniers réclament l’affectation à ce lycée d’un directeur des études digne de ce nom. «Cela fait deux ans que le poste du directeur des études est vacant. Il y a une défaillance totale de l’administration. Nous exigeons l’affectation à ce poste d’un directeur compétent et ayant assez d’expérience pour gérer les 1400 élèves poursuivant leur scolarité au sein de ce lycée», a-t-on insisté. En outre, le corps enseignant de ce lycée dénonce l’insécurité qui règne en maître au niveau de l’établissement. «Il y a beaucoup d’intrus qui viennent à l’intérieur du lycée pour semer la pagaille. Ils provoquent les élèves et empêchent le bon déroulement de leur scolarité et cela, en toute impunité», a-t-on dénoncé. Dans un autre chapitre, ces enseignants, qui encadrent plus de 1000 élèves exigent la mise à leur disponibilité d’un matériel pédagogique moderne et digne de ce nom. «Nous sommes dans un Lycée Technique et nous continuons à utiliser des outils archaïques, tel que la craie et les tableaux noirs. Nous avons besoin des moyens de projections, d’un matériel moderne et adéquat pour assurer une bonne formation à nos élèves», a-t-on exigé.          

 Boualem Slimani 

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