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Béjaïa La session convoquée pour hier s’est terminée en queue de poisson : Enième coup de théâtre à l’APW

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Énième coup de théâtre, hier, à l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa. La session convoquée par le wali, M. Hamou Ahmed Touhami, pour l’adoption du budget primitif 2015, s’est, encore une fois, terminée en queue de poisson et reportée pour aujourd’hui, lundi. 

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Raison ? 21 élus de l’opposition au sein de l’assemblée ont déposé une plainte en référé au niveau du tribunal administratif de Béjaïa contre le président de la séance, Ali Rabhi en l’occurrence, pour « violation de l’article 11 de la loi 12-07 du 21 février 2012 relative à la wilaya ». L’article 11 de ladite loi stipule : « L’Assemblée populaire de wilaya ne délibère valablement qu’en présence de la majorité absolue de ses membres en exercice. Le quorum est requis après une première convocation de l’assemblée. La majorité est réputée atteinte lorsque plus de la moitié des membres de l’assemblée en exercice sont présents effectivement. Les mandats donnés par les membres de l’assemblée absents à leurs collègues ne sont pas à prendre en compte pour le calcul du quorum. Le retrait d’un membre de la séance n’affecte pas le quorum. » En clair, ces élus reprochaient à leurs pairs du FFS d’avoir mal interprété la dite loi, en voulant opérer un forcing et atteindre le quorum, soit 22 voix, pour faire passer le budget primitif 2015. En d’autres termes, le bloc FFS a réussi à réunir en sa faveur 22 voix dont 3 par procuration, contre 21. Néanmoins, le coup de force des élus du plus vieux parti de l’opposition, qui ont certes vu leurs rangs renforcés avec le ralliement d’un élu RND, ont péché en recourant à des procurations. Et le tribunal administratif, qui s’est saisi de l’affaire depuis hier, l’a déclaré « recevable sur la forme et sur le fond » et  rendra son verdict aujourd’hui à 10h. Le même tribunal a, en outre, invité les élus de l’assemblée à « sursoir aux travaux de la session jusqu’à l’assainissement de la situation », tout en déclarant la session « illégale » en vertu de l’article 53 du code de wilaya. Dans le document émanant de cette instance, lu par le DRAG de Béjaïa, il est enjoint, par ailleurs, aux élus minoritaires soit 19 élus sur 43, de suspendre les travaux de la session sous peine de voir « le budget de wilaya gelé ». Il faut dire que la cacophonie qui règne depuis maintenant vingt jours à l’APW de Béjaïa ne va certainement pas s’estomper de sitôt. Le P/APW, Mohamed Bettache, apparemment à court d’arguments, a brillé hier, par son absence, pour, selon le wali, « des considérations personnelles », en déléguant ses pouvoirs à l’un de ses vice-présidents, Ali Rabhi en l’occurrence. Ce dernier a eu toutes les peines du monde à convaincre les élus de l’opposition et ceux de son propre camp à s’entendre sur le minimum, à savoir palabrer dans la sérénité. Le wali de Béjaïa, tout en qualifiant l’ambiance régnant dans la salle des délibérations de « cacophonie », a fait remarquer qu’il a « demandé à plusieurs reprises au P/APW de soumettre le BP à approbation après avoir été saisi à deux reprise par le ministère de l’Intérieur, mais en vain », en regrettant que les 47 wilayas du pays avaient toutes adopté leurs BP à l’exception de Béjaïa. 

Dalil S. 

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