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Bechloul : Devant «la sourde oreille» des responsables de Naftal : Les chômeurs ne décolèrent pas

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Pour la troisième fois en l’espace d’une semaine, plusieurs dizaines de chômeurs de la région de Bechloul, à une vingtaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont fermé le site de la station Naftal.

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Ainsi, ces citoyens qui se considèrent « lésés », ont barricadé le site de la future station Naftal, sise aux abords de l’autoroute Est-ouest, au niveau de la commune de Bechloul. Il faut dire que la contestation de ces chômeurs ne cesse de s’amplifier et prendre de l’ampleur, et ce, devant l’inertie des autorités, notamment les responsables de Naftal. Pour rappel, le mouvement de grogne de ces chômeurs a été entamé le dimanche 4 janvier dernier, où les mêmes personnes ont effectué une action similaire pour exiger «la primauté» à l’emploi au niveau de cette station. Suite à cela, un «ultimatum» de 72h a été donné aux autorités afin qu’elles prennent attache avec les responsables de Naftal. Mercredi dernier et après expiration du délai, les contestataires avaient « envahi » ledit site, tout en réclamant la présence «immédiate » des responsables de Naftal, afin qu’ils puissent entamer le dialogue. Mais devant le mutisme des autorités, ces citoyens avaient promis de revenir à la charge, chose qu’ils ont faite hier. Ces chômeurs, se sentant «marginalisés», ont dénoncé la «sourde oreille» des responsables. En effet, les protestataires ont tout d’abord accroché des banderoles dans lesquelles ils interpellent les pouvoirs publics sur leurs conditions de vie qu’ils qualifient de misérables. Par la suite, ils ont organisé un sit-in devant le chantier. «Face au mépris et au mutisme des autorités, nous allons continuer le combat. L’absence des responsables de Naftal est une preuve manifeste du mépris et du manque de considération qu’ils ont à notre égard. C’est honteux! », ont-ils déclaré. Un manifestant approché indiquera que les autorités leur ont promis des postes d’emploi dans cette station-service. Cependant, toujours selon ce protestataire, ils ont appris qu’ils sont exclus des 22 offres d’emploi qui ont été déposées au bureau de main d’œuvre. «Les autorités se sont engagées, lors de l’opération de l’expropriation, que les chômeurs seraient recrutés comme pompistes et agents de sécurité. Néanmoins, on constate qu’aujourd’hui cette promesse n’a pas été tenue », a-t-on soutenu. Pour les manifestants, la condition d’âge exigée, moins de 35 ans, et le niveau scolaire (la terminale) constituent des «entraves» pouvant éliminer leurs candidatures. Il y a lieu de souligner qu’aux alentours de midi, aucun responsable de Naftal ou de la commune de Bechloul n’est allé à la rencontre des manifestants. Il y avait uniquement les éléments de la gendarmerie nationale qui ont tenté de contenir la situation.

R. B.

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