Les pluies enregistrées dans la région ces dernières vingt-quatre heures ont eu de nombreuses incidences, notamment sur la circulation automobile sur la RN 25, l’axe routier le plus usité de la région. Avant-hier, un oued sorti de son lit juste à l’intersection qui mène vers le barrage a déversé d’énormes quantités d’eau durant toute la journée. De nombreux automobilistes ont dû ralentir sur une distance de plus de mille mètres, car la chaussée n’était pas visible à cause des flots qui la traversaient. Sur le long de la RN 25, des dangers étaient imminents en raison des éboulements et de jets de pierres. Au moins trois accidents y ont été enregistrés. Au lieu-dit Thoursouth, avant d’arriver au chef-lieu de la commune d’Ait Yahia Moussa, un carambolage a eu lieu entre trois véhicules : une Peugeot 207, un autre véhicule de même marque et une Nissan. Fort heureusement, il n’y a eu ni blessés ni victimes sauf des dégâts matériels. Dans l’après-midi, c’est un camion de marque Sonacome qui a dérapé au lieu-dit « Les Gherbi » sur le même axe routier. Peu avant huit heures, un autre accident s’est produit au lieu-dit « La Casse ». A ce niveau, la circulation a été bloquée durant une heure de temps. Les cantonniers de la subdivision des travaux publics, en dépit du mauvais temps, se sont déployés sur ces axes routiers pour y intervenir en dégageant le passage aux véhicules. Cependant, c’est au point noir, et plus précisément à l’endroit de la réalisation du barrage d’Assif Ntletta, que la chaussée était devenue presque impraticable. Des cascades d’eau dévalaient de toutes les falaises, créant ainsi des ruisseaux le long de toute la chaussée. Les automobilistes arrivés sur place ont mis beaucoup de temps à transiter par ce « coupe-gorge », car ils avaient peur que des blocs de pierre se détachent des falaises. En tout cas, durant toute la journée, tout le monde avait la peur au ventre, d’autant plus que des averses accompagnées de grêles et de flocons de neige s’y sont accentuées. Aux coups de seize heures, la neige est finalement tombée en abondance non seulement sur les hauteurs, mais aussi sur les plaines. Une couche de plus de dix centimètres s’est formée par endroits. Hier matin, les élèves des écoles primaires de Tazrout et d’autres villages de tout le versant allant de Hennia jusqu’à Bezzazoua et même ceux de Beggas, d’Ameddah relevant de Tizi-Gheniff, ont pris un jour de repos, surtout que, dans certaines écoles, le chauffage manque beaucoup. Encore une fois, il faut signaler que ces pluies abondantes font tout de même la joie des agriculteurs qui, après le pessimisme de fin octobre jusqu’au début de mois de décembre, sont optimistes pour une saison agricole qui s’annonce plutôt bonne.
Amar Ouramdane