Un duo qui dérange

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Amara Benyounès et Nouria Benghebrit sont, incontestablement, les ministres les plus en vue du gouvernement d’Abdelmalek Sellal.

Le ministre du Commerce et son homologue de l’Éducation nationale sont au front pour mener à bien leur mission. Pour ce faire, les deux commis de l’Etat ne font pas dans la demi-mesure. Ils veulent métamorphoser leurs départements respectifs et ils le disent clairement, actes à l’appui. C’est ce qui leur a valu des critiques, frisant le complot, de la part de certains cercles occultes qui trouvaient leur compte dans le statu quo. Les choses bougent en effet dans les deux secteurs, au grand dam des «lobbies» et des adeptes de la médiocrité lesquels tentent, tant bien que mal, de saboter ce changement. Amara Benyounès a porté sa touche au secteur du commerce, gangréné par des maux multiples des années durant. Le commerce informel, l’import- import, le monopole du marché de véhicules… sont autant de malaises dont souffrait le secteur hérité par Amara Benyounès. Constat faisant, ce dernier a pris à bras le corps le problème et s’est attaqué au fond de la migraine pour la soigner une bonne fois pour toutes. Bien entendu, cela n’a pas été du goût de certains «virus» qui se nourrissaient de la situation. Amara Benyounès ne bronchait pas et a continué son bonhomme de chemin pour assainir cette même situation qui faisait perdre des millions de dinars à l’Algérie. Il a ainsi multiplié les décisions pour régulariser le commerce extérieur et à l’échelle nationale. Certes, il lui reste beaucoup à faire, mais toujours est-il qu’il a osé secouer le coquetier au grand dam de «gros intérêts», qui se sentent certainement menacés, et au grand bonheur du consommateur du produit algérien dont Benyounès fait la promotion. Balayant d’un revers de la main toutes les critiques «hypocrites» dont il a fait l’objet, Amara Benyounès promet d’aller au bout de son chantier. «Personne ne nous arrêtera !», lança-t-il d’ailleurs, convaincu de la justesse de son entreprise. L’autre chantier, tout aussi entouré d’embuches, est celui lancé par Nouria Benghebrit laquelle n’a pas été épargnée non plus par des manœuvres malsaines depuis son intronisation à la tête du ministère de l’Education nationale. Mais cela ne l’a pas du tout dissuadée. Bien au contraire, faisant la sourde oreille à tout ce qui a été dit sur son cas en tant que ministre et en tant que personne, Benghebrit a fait ce qu’elle avait à faire. Pourtant, sa mission n’a pas été du tout une sinécure. Après les syndicats auxquels elle a fait face l’hiver dernier, voilà que Benghebrit essuie une autre attaque à travers le bac. En effet, dès le premier jour des épreuves, qu’est-ce qui n’a pas été dit sur la session 2015 ? Fuites de sujets, triche via internet, erreurs dans des sujets… ceci dans le seul but de décrédibiliser le BAC, mais en vain. Certains ont vu d’ailleurs à travers ces «histoires» un complot contre la ministre qui était, il faut le dire, le point de mire de certains adeptes de la médiocrité. Nouria Benghebrit a réussi son BAC, n’en déplaise à ces derniers. Il suffit déjà que le BAC de cette année a été sans le seuil des examens, imposé depuis des années. Le BAC, il faut le dire, avait fini par perdre de sa symbolique même. Cette année, de l’avis même des observateurs et des parents, l’examen a repris quelque chose de sa notoriété. En somme, Amara Benyounès et Nouria Benghebrit ne font pas dans le populisme. Ils sont là pour changer les choses, pour le bien. Ils ne semblent pas être là pour plaire à X ou à Y. Imperturbables, ils ont réussi à bouleverser l’ordre établi et à révolutionner leurs secteurs respectifs, dérangeant, du coup, certains.

M.O.B

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