La désertification est le principal ennemi de nos forêts. Chaque année, pas moins de 35 000 hectares sont touchés par ce phénomène, résultant de l’avancée des dunes de sable du Sahara vers les côtes nord. La carte nationale de la sensibilité à la désertification démontre largement, et ce, grâce à la télédetection que plus de 30 000 ha de terres ont déjà été envahis par le sable sur toute la ligne du “front” allant des frontières est à celles de l’ouest. Dans les zones telliennes 46% des terres ont été touchés par l’érosion hydrique, soient 13 millions d’hectares. Ajoutez à cela les incendies de forêt dévastateurs (surtout durant la période estivale). La croissance démographique galopante, le surpâturage, etc. Tout ceci, pour avoir une idée des dangers qui menacent notre (maigre) patrimoine forestier. Par décret présidentiel. n° 62/96 du 22/01/1996, notre pays a ratifié la Convention internationale sur la lutte contre la desertification adoptée à Paris en 1994. L’Algérie s’est engagée alors, de ce fait, à mobiliser tous les moyens nécessaires pour lutter contre ce phénomène, dans un cadre de coopération sous-régionale et internationale. Le projet du Barrage vert qui devait stopper l’avancée du désert a été lancé dans les années 1970 sous Boumédiene. Ce projet de grande envergure nationale de 300 000 ha s’étend de la frontière marocaine à la frontière tunisienne.Les appelés du Service national ont planté des centaines de milliers d’arbres jusqu’eu 1991 où le projet fut arrêté par les autorités du pays, pour des raisons stratégiques, nous informe-t-on. En fait, actuellement, l’idée est d’arriver à une approche participative impliquant les habitants des régions concernées dans la lutte contre la desertification. Il est proposé aux cultivateurs et aux éleveurs dans le cadre des coopératives, avec l’aide de l’Etat, la plantation dans ces zones arides, de la culture fourragère et les arbres fruitiers, tels que l’olivier, le grenadier, les amandiers, etc…
S. K.S.