… Draâ El-Mizan n’a pas oublié…

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Comme à chaque anniversaire de l’assassinat du chantre de l’amazighité et du non moins célèbre chanteur kabyle Lounès Matoub, survenu le 25 juin 1998 à Tala Bounane par un groupe terroriste, les membres de la fondation ainsi que toutes les autres associations culturelles de Draâ El-Mizan et ses nombreux fans, n’oublient jamais de commémorer cette douloureuse et tragique journée qui avait vu la disparition de ce porte drapeau de la lutte pour que tamazight soit non seulement reconnue comme une vraie identité de tous les algériens mais également pour qu’elle occupe la place qui lui échoit dans toutes les institutions de l’Etat. «Pour nous, tant que nous sommes vivons, nous n’oublierons jamais ni Lounès Matoub, ni son combat identitaire que nous continuons alors que nous ne cesserons pas de perpétuer sa mémoire et sa grande œuvre artistique», nous confie Saïd, la quarantaine, que nous avions approché au moment où certains jeunes qui n’avaient pas connu ce héros étaient en train de pavoiser la stèle qui lui avait été dédiée après sa mort. «En 1998, nous étions encore des enfants et nous n’avions rien compris aux douloureux évènements qui avaient secoué toute la Kabylie à cette époque mais, nous avions encore en mémoire certaines images des émeutes mais surtout de cette odeur des bombes lacrymogènes lancés par les policiers contre les manifestants», nous confient ces jeunes tout en ajoutant qu’ils ont appris et qu’ils chantent tout le répertoire du grand artiste que fut Matoub Lounès. Aussi, en ce 17e anniversaire de la commémoration de l’assassinat de Matoub Lounès, des gerbes de fleurs seront déposées au niveau de sa stèle comme seront allumées également, dans la nuit, dix sept bougies. «Notre devoir est non seulement de commémorer sa disparition mais il est de notre devoir de la perpétuer et de la cultiver dans les esprits de la nouvelle génération», nous déclare Aami Ramdane, un universitaire à la retraite.

Essaid Mouas

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