Gérer l’après-séisme et régler d’autres problèmes

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Comme prévu, plus de 200 représentants de quartiers se sont regroupés hier en milieu de journée à l’appel de la coordination locale des quartiers du chef-lieu de wilaya pour réclamer des solutions aux nombreux problèmes restés en suspens.

Relevant surtout de la gestion de l’après-séisme, ces problèmes s’ajoutent à d’autres préoccupations signalées à la périphérie du centre-ville, à l’exemple des agglomérations d’Alléliquia, Sahel ou El Kerma (voir notre édition précédente).

Rassemblés devant le siège de la daïra, les protestataires qui avaient bloqué la route durant plus de deux heures, signifièrent aux environs de 11 heures leur refus de toute concertation avec la première responsable de cette structure administrative étatique.

« En moins de 8 mois, les responsables de l’APC et de la daïra nous ont refusé 7 demandes d’audience », ronchonne un représentant de quartier.

Il se range du côté d’autres manifestants qui préfèrent soumettre directement leurs doléances au wali. Mais la foule veut d’abord médiatiser son mouvement de protestation en occupant (pacifiquement) l’artère principale jouxtant les sièges de la daïra et de la wilaya.

La circulation sera relativement perturbée durant plusieurs heures. Les automobilistes furent contraints d’emprunter d’autres axes pour rejoindre les cités avoisinantes.

Secondé par une patrouille de police, un officier de la sûreté urbaine tentait en vain de rétablir l’ordre.

Les protestataires — dont certains étaient accompagnés de leur épouse — réclamaient qui un chalet, qui, l’aide financière promise dans le cadre de la reconstruction des bâtisses endommagées par le séisme, qui un logement social, qui, des commodités de vie, dans sa cité (raccordement au gaz de ville, routes, électrification).

Habitant une maison vétuste, classée rouge 5 par les services du CTC à Sidi Yahia relevant de Tidjelabine, un couple nous fit part de son angoisse. « Ni la daïra, ni l’APC ne veulent prendre en charge nos doléances », se désole-t-il.

Composée de 9 personnes, une délégation de protestataires sera reçu en début d’après-midi par le wali. Dans cet entretien, le premier responsable de l’exécutif local a exhorté ses interlocuteurs à faire preuve de patience.

Tout en relisant la plate-forme de revendications qui lui a été remise, il annonce qu’une enquête est déjà déclenchée pour assainir les différents dossiers des sinistrés.

La finalisation de cette opération ne saurait tarder, a-t-il expliqué en substance.

Classant les autres préoccupations des citoyens dans le chapitre du développement de la circonscription, il précisera qu’un vaste programme est établi dans cette optique.

Mais sa réalisation ne peut être que graduelle, d’autant que la wilaya de Boumerdès s’est plutôt souciée durant plus d’une année de la gestion des effets du séisme, a-t-il ajouté.

« Je suis à l’écoute de ceux qui savent représenter leurs quartiers », tel est le leitmotiv du wali. « C’est ce qu’on cherche », répond poliment un délégué.

Salim Haddou

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