Imbroglio à l’EPH de M’Chedallah !

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Une étrange histoire, ou plutôt un véritable imbroglio s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, au niveau de l’hôpital de M’Chedallah, à une cinquantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira.

En effet, M. Amhis Djilali, un citoyen originaire de la localité d’Ath Hamdoun (commune Aghbalou) et résidant dans la commune de Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa, se dit victime d’une «agression physique et verbale» de la part d’un agent de sécurité exerçant au niveau de l’EPH de M’Chedallah.

Ce citoyen, qui s’est présenté avant-hier à notre rédaction, portait encore les marques de blessures au niveau de l’oreille et du nez (voir photos), nous a raconté sa version des faits et ce qu’il considère comme étant un «acte sauvage» de la part de son agresseur présumé. «Dans la nuit de mercredi dernier, nous nous sommes présentés, mon épouse enceinte et moi, à l’hôpital. D’ailleurs, j’avais en ma possession une orientation délivrée par un médecin gynécologue, pour me rendre au service maternité de l’établissement. Mais une fois à l’intérieur, ma femme s’est vu carrément refuser l’accès à la maternité», a-t-il raconté avec une certaine rage. A la question de savoir pourquoi, il nous répondra : «C’est du racisme!», avant d’expliquer : «Une fois que cet agent a vu que je résidais à Tazmalt (w de Béjaïa), il m’a carrément dit d’emmener mon épouse à la clinique de cette commune et que je n’avais rien à faire dans cet hôpital».

«Je ne vais pas me taire»

L’affaire aurait pu s’arrêter là si ce n’était l’obstination de M. Ahmis, qui voulait selon ses propos comprendre cette attitude et ce refus. C’est suite à une altercation verbale, toujours d’après ce citoyen, que les choses auraient dégénéré. «Cet agent, plutôt ce voyou, m’a frappé et m’a assené par surprise un coup de tête !», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Je tiens également à préciser que j’ai un témoin qui peut attester de mes déclarations». Par la suite, ce monsieur nous a présenté les documents qui attestent de ses blessures, qui ont été délivrés par un médecin. «Je ne vais pas me taire devant une telle injustice et un tel mépris envers les citoyens ! Je compte aller, de ce pas, saisir la police et porter plainte contre cet agent de sécurité et l’établissement qui l’emploie», a-t-il lancé.

Le directeur par intérim de l’hôpital nie tout en bloc

Dans le but d’avoir la version des responsables de l’établissement hospitalier de M’Chedallah, nous avons pris attache dans la matinée d’hier, avec le directeur par intérim de cet hôpital, M. Fellah-Touta Mohamed. Ce dernier nous a présenté une toute autre histoire, en se basant sur les rapports faits par les uns et les autres, notamment la sage-femme, qui était en service et le surveillant médical. «Effectivement et d’après les rapports que j’ai en ma possession, M. Ahmis s’est présenté avec sa femme dans la nuit de mercredi à jeudi vers 2h45 du matin.

Par la suite et vu que n’avions pas de gynécologue à ce moment-là il a été orienté vers l’EPH de Bouira, après consultation du tableau des gynécologues en service», a-t-il déclaré. Dans la foulée, M. Fellah-Touta a précisé que ses services n’ont pas eu de nouvelles de M. Ahmis, jusqu’à 6h45 du matin, suite à son retour de l’hôpital de Bouira, vers lequel il avait été réorienté. Et c’est là que la situation aurait dégénéré. «Ce monsieur était dans un état de nervosité extrême, il voulait tout casser et nous imposer l’admission de sa femme».

Là le directeur par intérim s’arrêtera une seconde pour préciser un fait important : «Nos services ont constaté que l’épouse de M. Amhis n’était ni en danger ni sur le point d’accoucher, donc ils ont estimé en toute conscience professionnelle que ce n’était pas un cas d’extrême urgence», a-t-il tenu à souligner. Et de poursuivre: «Comme je le disais, ce citoyen s’est violemment emporté contre l’agent de sécurité et la sage-femme. Ces derniers ont tenté de le raisonner mais en vain. Et c’est là que M. Amhis a commencé à se cogner la tête contre la vitre du portail ! C’est une véritable machination». C’est bien là une révélation bien étonnante de la part du directeur par intérim.

Ce dernier ajoutera que les caméras de surveillance pourront démontrer cette version des faits, une fois que le technicien en charge de leur maintenance les visionnera. A la question de savoir si les services de l’EPH de M’Chedallah ont reçu une quelconque requête de la part de M. Amhis, M. Fellah-Touta a répondu négativement. Quoi qu’il en soit et d’après nos informations, une enquête a été enclenchée par les services de la DSP, ainsi que ceux des services de sécurité afin de démêler le vrai du faux de cet imbroglio.

Ramdane Bourahla

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