Le CNES accuse le recteur de faire diversion

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Le conseil national des enseignants du supérieur (CNES) à Tizi-Ouzou multiplie les rencontres pour manifester sa volonté d’instaurer un dialogue «franc et sincère» avec ceux de droit. Un dialogue qui n’aboutit pas selon le syndicat, qui accuse le nouveau recteur de l’université Mouloud Mammeri de faire diversion. Demain encore, les enseignants affiliés au conseil national des enseignants du supérieur (CNES) prévoient une assemblée générale. Cette dernière, prévue en matinée au niveau de l’auditorium de Hasnaoua 1, est l’occasion pour ces derniers de discuter de la situation actuelle qui prévaut entre les deux parties, le syndicat d’un côté et les responsables de l’université de l’autre. Une situation qui, semble-t-il, est peu reluisante. C’est du moins ce que l’on aperçoit à travers la lecture du dernier communiqué rendu public par le CNESTO. En effet, et dans ledit communiqué les signataires affirment que «depuis la nomination du nouveau recteur survenue après une année universitaire caractérisée par une grève qui a duré trois long mois (…), la section CNES de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou n’a cessé d’appeler à un dialogue franc et sincère». Un dialogue dont le but est celui de «s’assurer de la bonne exécution du protocole d’accord conclu entre la section CNES locale et l’université». Mais aussi, ajoute le même document, «dans le but de préparer la rentrée universitaire qui, de l’avis de tous, s’annonce difficile». Mais, le syndicat parle «de nombreuses occasions ratées de nouer le dialogue durant les vacances d’été et durant le mois de septembre». Mais malgré cela, soutient le communiqué «et durant toute cette période, nous avons mis les multiples égarements du premier responsable de notre université sur le compte de l’inexpérience et de la méconnaissance de l’institution et de ses traditions». Ceci, alors que «aujourd’hui, les vraies attentions sont apparues au grand jour», lit-t-on dans le même écrit. N’hésitant pas à accuser le même responsable de l’université de faire diversion, le CNESTO explique, en effet, que «ni l’inexpérience, ni la méconnaissance du terrain ont dicté cette attitude», puisque pour les membres de la section syndicale, «le nouveau recteur est simplement en train d’accomplir la mission pour laquelle il a été nommé». Une mission qu’ils résument en «la normalisation et l’éclatement de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou». Avec ça, le CNESTO estime que cela ne pourra passer qu’avec «la neutralisation des deux vrais syndicats activant au sein de l’université : le CNES et le SNAPAP», puis de faire en sorte de «les remplacer par des syndicats maison que tout le monde connaît», ajoute le communiqué. «Une remise en cause des libertés syndicales et des libertés démocratiques dans le berceau même qui les a vues naître : l’université Mouloud Mammeri», déclare-t-on. Ajoutant, dans ce sillage, qu’en «plus de revendiquer nos droits socioprofessionnels, c’est pour la défense et la sauvegarde de ces acquis arrachés par le sacrifice de nos aînés» que l’assemblée générale est prévue demain. Pour rappel, le CNESTO a marqué l’année universitaire écoulée par une grève illimitée ayant paralysé plusieurs classes, départements de l’université Mouloud Mammeri, pendant trois mois. Une grève dont les conséquences continuent de se faire sentir à ce jour au niveau de l’université avec des retards considérables qui compromettent le lancement de l’année universitaire 2015/2016.

Tassadit Ch.

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