Hocine Haroun candidat du FFS à Tizi-Ouzou

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Finalement, c’est Hocine Haroun, actuel président de l’APW de Tizi-Ouzou, qui est candidat du FFS aux prochaines sénatoriales qui se tiendront le mois de décembre de l’année en cours.

L’annonce a été faite, hier, lors d’un point de presse organisé par M. Farid Bouaziz, le premier secrétaire fédéral, en présence des responsables locaux du parti, au siège fédéral du FFS à Tizi-Ouzou. Concernant le choix de M. Hocine Haroun, le premier responsable du conseil fédéral du FFS l’a justifié par son caractère consensuel. «La désignation de Hocine Haroun comme candidat du parti pour Tizi-Ouzou aux futures sénatoriales s’est faite d’une manière consensuelle au sein des instances du FFS à Tizi-Ouzou. Par ailleurs, peu de personnes se sont portées candidates. De plus, le parcours militant de M. Haroun, qui a assumé différentes responsabilités au sein du parti, a été le moteur de ce consensus. Et nous sommes convaincus que Hocine Haroun fera encore mieux en étant le porte-voix de la population auprès de la deuxième chambre parlementaire du pays», dira d’emblée M. Farid Bouaziz. Interrogé sur le choix de cette méthode consensuelle qui a été choisie par le parti au détriment de la méthode démocratique, M. Bouaziz a fait savoir que cette méthode s’est imposée d’elle-même : «Il y a eu un vrai consensus autour de la personne de Hocine Haroun. C’est le consensus qui apporte plus de sérénité et de stabilité», explique le responsable fédéral du parti. De son côté M. Hocine Haroun a souligné qu’il comptait sur la mobilisation de tous, y compris au-delà du parti : «Je compte sur le soutien de tous les militants des différentes formations politiques, FLN, RND, MPA et même le RCD», précisera-t-il, avant d’ajouter : «Il y a des situations où on doit dépasser nos sensibilités partisanes». Interrogé également sur la possibilité pour le FFS de faire actionner l’alliance politique qui prévaut à l’APW de Tizi-Ouzou, réunissant le FLN, le RND et le FFS, pour faire valoir la candidature de Hocine Haroun aux prochaines sénatoriales, ce dernier a indiqué que cette alliance n’avait rien à voir avec ces échéances, tout en souhaitant le concours de cette dernière : «Nous disposons de 275 élus FFS à Tizi-Ouzou, mais nous travaillerons à ce que notre candidature soit portée par un large consensus, même au-delà du parti», dira encore M. Haroun. Il est à noter que cette annonce de la participation du FFS aux prochaines sénatoriales et de la candidature de M. Hocine Haroun pour celles-ci a été suivie d’une réunion du conseil fédéral du parti.

Par ailleurs, selon certaines sources locales, il y aura d’autres formations politiques qui vont entrer en lice, en l’occurrence, le FLN et le RCD. Leurs annonces se feront probablement dans les prochains jours. Les mêmes éléments d’informations font état d’une autre candidature, celle des indépendants dont l’annonce est prévue aussi pour les prochains jours. Cette bataille électorale sera certainement rude pour les deux partis implantés à Tizi-Ouzou, à savoir le FFS et le RCD. D’autant plus que le RND ne participera pas à ces sénatoriales, ce qui fait que ce sont les élus de ce parti qui détermineront, à plus d’un titre, l’issue de ces joutes électorales. Arithmétiquement parlant, ce sont les élus du RCD qui font la majorité à Tizi-Ouzou comme résultat des dernières élections locales de 2012, mais le basculement du RND du côté du FFS, comme le souhaite Hocine Haroun, fera la différence en faveur de ce dernier. Car, comme déjà annoncé le candidat du FFS, lors du point de presse du parti, hier, œuvrera à ce que l’alliance qui s’est constituée à l’APW, rassemblant le FLN, le RND et le FFS, travaillera autour de sa candidature. C’est dire que cette question d’alliance, qui déterminera le futur représentant de Tizi-Ouzou au sénat, ne se fera qu’à travers des choix politiques et des concessions de part et d’autre. Il s’agit d’un travail de coulisses qui se fera en temps réel.

Il est à préciser que les élections sénatoriales, portant le renouvellement partiel des membres de la haute chambre parlementaire qui se tiendront le mois de décembre prochain, se déroulent toutes les trois années, touchant, y compris, le tiers de sénateurs choisis par le président de la République. Le dernier renouvellement partiel pour le Sénat a été effectué en décembre 2012. Il est également à noter que c’est uniquement le président du Sénat qui n’est pas concerné par cette lice électorale, ceci du fait qu’il est élu directement, d’après la constitution du pays, pour six ans. Pour rappel aussi, ces sénatoriales se tiennent toujours après les élections communales, et chaque wilaya parmi les 48 que compte le pays aura droit uniquement à élire deux représentants au Sénat. Car le conseil de la Nation (ou le Sénat) est composé de 144 membres, qui sont répartis comme suit : 2 élus pour chaque wilaya, ainsi que du tiers présidentiel qui comporte 48 sénateurs choisis par le président de la République. L’élection sénatoriale se fait à travers le deuxième collège, c’est-à-dire, ce sont les élus locaux issus des dernières élections locales qui vont élire à leur tour leurs représentants au conseil de la Nation.

Rachid B.

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