«Beaucoup reste à faire dans cette commune des Ouadhias». Tels étaient les propos de certains intervenants lors de la rencontre entre les élus et les comités des villages de la commune des Ouadhias qui a eu lieu à la bibliothèque communale, samedi dernier. L’objectif de la réunion était de préparer les PCD de l’année de 2016. Les intervenants n’ont pas mâché leurs mots, réclamant haut et fort des projets d’utilité publique. En effet, le bitumage des routes aux quartiers Fakous, Tegmounine, Amrani ainsi que la routes débauchant vers Tadert Iwadiyen a été réclamé : «L’état de nos axes routiers est déplorable, d’où la nécessité de procéder aux travaux de revêtement et de bitumage», clamera un habitant. Concernant le chef-lieu communal, plusieurs insuffisances ont été signalées par les intervenants. Elles concernent entre autres de l’éclairage public, notamment au quartier de Tizi Seghouane, l’assainissement au quartier Fakous, un autre quartier sis en face du lycée Frères Seghouane. «Il ne faut pas oublier non plus l’Ovoïde qui tarde à voir le jour. Il y a encore des quartiers qui ne sont toujours pas raccordés au réseau d’assainissement et les habitants recourent à des fosses septiques», lancera un citoyen de Fakous. C’est le même son de cloche du côté de 250 et les 120 logements sis à quelques encablures du chef-lieu communal : «Nous endurons un véritable supplice à cause des odeurs nauséabondes que dégagent les eaux usées et toute la saleté sous laquelle croule notre quartier. Nous avons maintes fois saisi les responsables pour remédier à la situation mais en vain, à ce jour rien n’a été réglé», regrettera un résidant de la cité des 120 logements. Le problème de gaz de ville a également été exigé par les habitant du chef-lieu : «C’est absurde, les villages situés en haute montagne disposent de cette commodité alors que nous, au chef-lieu, nous n’avons toujours pas de gaz de ville», enchaînera le même interlocuteur. Pour ce qui est de l’électricité dans la périphérie de la ville, «les zones éparses en sont dépourvues», a-t-il ajouté. Il va sans dire que plusieurs projets structurants ont été revendiqués par les présents qui n’ont pas hésité à faire plusieurs propositions.
M. Akir Youcef, maire des Ouadhias, explique
Prenant la parole, M. Akir Youcef, le président de l’APC, s’est dit conscient de l’état des lieux de sa commune : «Je suis au courant de tout» avancera-t-il. Pour décortiquer la situation, le maire fera savoir à l’assistance que l’APC ne pourra pas faire face à toutes les demandes, compte tenu de l’insuffisance de la cagnotte allouée annuellement : «Ce n’est pas avec 4 milliards de centimes que nous pourrons résoudre tous les manques auxquels font face nos concitoyens». Il ajoutera : «Nous allons prendre en charge vos revendications qui seront concrétisées selon leur ordre de priorité». En ce qui concerne le problème d’électricité la SDC a accordé à la collectivité pas moins de cinq opérations. «L’entreprise est à pied d’œuvre dans certains endroits, quant aux omis ou les nouvelles bâtisses, nous avons inscrit des projets dans le cadre des fonds de solidarité», expliquera le maire. Pour le gaz de ville au chef-lieu communal, le maire affirmera que «l’entreprise est sur les lieux». M Akir tiendra néanmoins à mettre à l’indexe cette dernière, la qualifiant de «défaillante», vu le retard qu’elle accuse sur le terrain. Le premier responsable de la commune soulignera par ailleurs que des projets d’assainissement seront inscrits dans le PCD de 2016 : «Nous allons effectuer tous les projets et ce par priorité». M. Akir Youcef profitera de l’occasion et réitèrera son engagement à servir le citoyen avec les moyens dont la collectivité dispose : «La commune accuse un manque de financement des projets structurants et ce n’est pas avec la maigre bagatelle que nous allons régler tous les problèmes». Il insistera par ailleurs pour rappeler que des projets de grande envergure ont été accordés à la localité ces dernières années. Il citera, entre autres, le projet de l’hôpital, le stade et la piscine semi-olympique.
A.G