Repose en paix Dda Rabah

Partager

Dda Taleb Rabah est entre autres l’auteur de « Ifuk Zith Dil Mesbah » (Il ne reste plus d’huile dans lampe, la mèche s’est éteinte).

C’est avec cette première chanson, enregistrée dans les années 1954-55, que Dda Taleb Rabah a débuté sa carrière d’artiste en pleine guerre de libération nationale. Néanmoins, si la mèche s’est éteinte, Dda Rabah restera à jamais une étoile qui brillera dans le ciel éclairant de sa lumière les générations futures, à travers son riche répertoire inépuisable. Comme il a d’ailleurs éclairé la génération des Hacène Abassi, Aït Menguellet, Louisa, Amour Abdennour, pour ne citer que ceux-là. Et ils sont venus nombreux les artistes, les hommes de culture et autres personnalités, notamment le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, Ould Ali El Hadi, ministre de la Jeunesse et des sports, le wali de Tizi-Ouzou, le chef de la daïra d’Iferhounène, les P/APC et autres corporations et personnalités connues à l’échelle régionale ou nationale, à son enterrement. Ils étaient également très nombreux, ces anonymes, venus hier mercredi 23 décembre, hommes et femmes, des jeunes et des moins jeunes, au village Tizit, commune d’Illiltène,wilaya de Tizi-Ouzou, pour rendre un dernier et vibrant hommage à leur père qui les a tous bercés par ses mélodies et sa voix de rossignol. C’est à des funérailles à la dimension d’un héros digne de sa culture et de ses origines qu’a eu droit cet homme humble, d’une simplicité exemplaire. En témoignent toutes les personnes qui l’ont connu. Avec la disparition de cette figure emblématique qu’est Taleb Rabah, c’est un autre monument de la chanson kabyle qui vient de nous quitter. Il rejoint la longue lignée de prestigieux disparus. Puisse Dieu l’accueillir dans Son Paradis.

A.M

Partager